L'association cinématographique Project'heurts qui active depuis un peu plus de sept ans dans l'arène cinématographique devra remettre cette année son atelier d'écriture qui s'intitule, " Côté court", l'épine dorsale des prochaines rencontres cinématographiques de Béjaia prévues cette année du 13 au 19 juin 2009. Un rendez -vous décalé pour engager plus de public jeune qui sera en vacances et domicilié ailleurs- à la maison de la culture- que dans la pathétique cinémathèque de la ville, actuellement en travaux.Comme l'an dernier, cette association a remis, " Côté court" dans son agenda, une activité parallèle aux projections qui sera selon les organisateurs essentiellement consacrée à la réécriture de scenarii de court-métrage de fiction (environ 15 minutes) qui sera encadrée par Stéphanie Durand-Barracand, script doctor (France) et Tahar Chikhaoui, critique et enseignant de cinéma (Tunisie).Un rappel juste, l'an dernier c'était Tahar Chikhaoui et Jean-Pierre Morillon, respectivement critique et enseignant (Tunisie ) et directeur littéraire, enseignant (France) assistés par Smaïl Soufit, critique de théâtre (Algérie) qui avaient encadré le tout. Cet atelier est destiné aux jeunes auteurs réalisateurs désireux d'être accompagnés dans la réécriture de leurs scenarii. Quatre projets, maximum, y seront retenus " et ont pour vocation d'être produits et réalisés dans les 12 mois qui suivent l'atelier ", est-il annoncé. Rappelons que Project'heurts a déjà eu à organiser dans la même ville des rencontres cinématographiques internationales pendant plus de six ans. Plusieurs jeunes réalisateurs seront invités à présenter leurs films parmi lesquels Zaïmèche Ameur qui viendra avec son " Dernier maquis ", Smaïl Feroukhi avec le film " Le grand voyage, Mohamed Lakhdar Tati avec Joue à l'ombre ", Khaled Benaïssa et son court métrage plusieurs fois primé " Sektou ", Auguste Bernard et son film " Waramutseho " (Grand Prix au Festival de Milan 2009) ou encore Sabrina Draoui avec son court métrage " Goulili ", également primé au festival de Taghit. Côté critique du cinéma, la rencontre recevra à peu près les mêmes noms dont Samir Ardjoum (critique de cinéma France), Nabil Hadji (critique de cinéma Algérie). Ikbal Zalila (universitaire et critique de cinéma Tunisie), Mohamed Bakrim (critique de cinéma Maroc)etc… Côté thématique, il sera question du regard " porté par les cinéastes européens sur leurs sociétés d'origine et sur leurs communautés à l'étranger " diront les organisateurs ajoutant que "cet optique permettra, l'espace de la semaine des rencontres, d'explorer ce regard nourri par la double culture: la culture d'origine, de la famille et des pays des parents et une deuxième culture qui tire, quant à elle, sa source des institutions et de l'ancrage dans la société d'accueil". Résolument jeune, un peu comme les ciné-clubs qui foisonnent un peu partout dans le pays ces derniers temps, cette rencontre ouvrira cette année un autre chapitre, celui de deux cartes blanches. Une double carte blanche offerte à deux festivals étrangers: la première sera consacrée au Festival international du court- métrage de Clermont-Ferrand alors que la deuxième sera pour le Festival international des films d'Afrique et des îles. Ces deux cartes blanches octroyées à ces responsables de festivals qui seront les hôtes du rendez- vous, vont permettre aux participants (festivaliers et grand public) de découvrir des films venus d'ailleurs. Comme à l'époque des années 70 avec les fameux ciné-club de Béjaoui, qui " sévit " toujours mais en tant que consultant en la matière, il sera proposé une idée semblable, celle de " la séance de minuit. " Il s'agirait d'un menu d'élite à 100% professionnels. Comment ? On ne le sait pas ! Du nouveau aussi, avec l'espace café-cinéma, ou des idées de critiques, de journalistes, de cinéphiles et de professionnels seront confrontées dans un esprit serein. Comme dans les vrais festivals, un ciné-journal sera confectionné quotidiennement par un groupe de jeunes, encadrés par la jeune réalisatrice Yasmine Chouikh, directrice du festival de Taghit, initié il y a deux ans par l'ex- Dg de l'ENTV, HHC. Rachida Couri