Les changements climatiques, un phénomène qui domine toute l'actualité nationale et internationale. C'est devenu un enjeu politique et économique. La conférence de Copenhague pourrait être un objectif pour l'obtention d'un nouvel accord climatique. M. Kamel Djemoui, négociateur sur les changements climatiques pour l'Algérie, est intervenu hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale à propos de cette question qui fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps. D'après ce spécialiste, le changement climatique devient un dossier crucial et primordial à travers le monde. L'objectif pour cette année serait la tenue de la 15ème Conférence de Copenhague du 7 au 18 décembre prochain. Le but est d'obtenir, conformément au plan d'action de Bali et à la révision du protocole de Kyoto, un nouvel accord climatique. Il a ainsi souligné que "parmi l'un des enjeux cachés de ce processus de négociation sur les changements climatiques, figure la possibilité de modifier l'ordre énergétique mondial". Il ajoute que si les pays développés s'intéressent de très près à l'idée d'insérer et d'inclure une grande part des énergies renouvelables, "c'est qu'il y a quelque part dans ce processus la substitution des hydrocarbures". D'où le risque que les économies des pays émergents soient sérieusement compromises. L'Algérie, pays africain leader et président du groupe africain des négociations des changements climatiques jusqu'à la fin de cette année, s'inscrit pleinement et de manière très active dans ce processus et cette démarche, depuis Bali, et participe activement à l'ensemble des activités et des sessions de négociation de ce nouveau processus et de cette nouvelle démarche. S'agissant de la clause qui contraint les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, M. Djemoui a expliqué qu'à défaut de contrer cette clause dans la décision du plan d'action de Bali, il s'agit essentiellement d'en défendre l'interprétation réelle "et qu'à Bali, nous nous sommes entendus sur le fait que les pays en développement peuvent faire des actions de réduction des GES dans leurs pays respectifs, à condition que ces actions soient soutenues financièrement et technologiquement". Le même responsable a noté que les négociations pour la préparation de Copenhague ont commencé "nous avons commencé les négociations il y a deux semaine en Allemagne, il va y avoir la deuxième session de négociations en juin, elle sera suivie aux mois de septembre et octobre de la troisième session à Bangkok. Entre-temps, il y a deux autres sessions additionnelles qui ont été ajoutées au programme, en août et novembre". Selon lui, cela démontre clairement l'importance de ce qui va être négocié, et, d'ici juin, l'élément crucial, c'est l'obtention d'un texte de négociations, c'est, en fait, la forme et le fond que pourra contenir le nouvel accord climatique. Nassima B