Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil a indiqué dans une interview accordée au magazine Arabies que l'Algérie allait investir 5 milliards de dollars pour augmenter ses capacités de transport de gaz de 50% à l'horizon 2013. "Pour le transport du gaz il est prévu d'accroître la capacité actuelle de plus de 50% à l'horizon 2013, le montant de l'investissement est de 5 milliards de dollars", a indiqué M. Khelil. L'extension des capacités de transport a été rendue nécessaire par l'énorme programme du développement des gisements gazier et pétrolier prévu pour la période 2009-2013. M. Khelil a également indiqué que Chakib Khelil a souligné que, pour ce qui se rapporte au transport par gazoduc, les capacités d'exportation sont passées de "105 à 138 milliards de mètres cubes entre 2000 et 2008". Cette augmentation est due, selon lui, à "l'extension" du gazoduc Enrico Mattei -reliant l'Algérie à l'Italie par la Tunisie- et Pedro Duran Farrel, qui assure la connexion Algérie-Espagne via le Maroc. Le ministre a précisé que l'Europe est "le principal client avec 94% de parts de marché". La France, en particulier, représente environ "treize pour cent" de nos exportations. Pour ce qui est du transport maritime, les capacités de la flotte des dix méthaniers s'élèvent à "1,1 million de mètres cubes de GNL", ce qui équivaut à quarante pour cent des exportations de Sonatrach. Un investissement de près de 10 milliards de dollars, dont 60% en association avec des partenaires étrangers, sera consacré durant cette période au développement des gisements notamment de Gassi Touil et Rhoud Nouss, dont la mise en service est prévue en 2013 et du Menzel Ledjmet Est développé avec la compagnie canadienne FCP. D'autres projets vont être également lancés pour un investissement de 8 milliards de dollars afin d'assurer la croissance de la production de gaz à moyen et long termes, a précisé le ministre à cette revue mensuelle. Il s'agit des découvertes de Touat, Timimoun et Reggane, dont le dossier de commercialisation est actuellement en phase d'être finalisé, a-t-il fait savoir.Le ministre a passé en revue les différents projets de raffinage et de pétrochimie prévus entre 2009 et 2013, en estimant à plus de 6,5 milliards de dollars le coût du développement des capacités de liquéfaction du gaz. Depuis 2000, l'effort d'exploration a été intensifié en Algérie avec le forage de plus de 550 puits qui ont permis de réaliser 100 découvertes d'hydrocarbures, dont la moitié concerne le gaz, selon M. Khelil qui a indiqué que 40 contrats gaziers ont été attribués depuis 2001 à des compagnies étrangères. S'agissant du développement des gisements, le taux de production pour le gaz naturel en partenariat a connu, selon M. Khelil, une augmentation annuelle de 20% entre 1999 et 2008. S.G