L'irrigation figure parmi les préoccupations principales des agriculteurs et du secteur agricole. Cette question est soulevée à maintes reprises, notamment dans certaines régions à faible pluviosité.pour la filière céréalière, la problématique de l'irrigation se pose avec acuité. Le plan d'action 2010-2014, initié au profit de la filière céréalière dans le cadre de la nouvelle politique de l'économie agricole et du renouveau rural vise l'intensification de la production pour répondre à la demande nationale et réduire la dépendance de l'étranger. Il s'agit de développer la production des semences et l'élargissement de la superficie irriguée qui devrait s'étendre à 350.000 hectares au lieu de 300.000 actuellement. Les mesures initiées tendent, en finalité, à densifier la production de céréales pour la porter à 53,7 millions de quintaux/an à l'horizon 2014 dont 36 millions de quintaux de blé, selon les déclarations des responsables du ministère de l'Agriculture. Aussi, 80 % de la production sera assurée par 19 wilayas, précisent-ils. A noter qu'en 2008, la campagne céréalière était des plus basses avec 17,3 millions de quintaux sachant que la moyenne a atteint, entre 2004 et 2008, 34,3 millions de quintaux dont 23,3 millions de quintaux de blé alors que les quantités importées ont atteint, la même année, 63,5 millions de quintaux pour une valeur de 3,9 milliards de dollars. Il y a lieu de souligner que la production nationale de céréales ne couvre que 30 % près des besoins du marché et que 50 millions de quintaux de blé sont importés annuellement. L'irrigation est un défi pour toute l'activité agricolepas seulement la céréaliculture. En effet, sur 8.666.715 ha de surface agricole utile, seuls 460.000 ha sont irrigués. Le nombre de périmètres irrigués est estimé actuellement à 24. Ces derniers demeurent insuffisants, si l'on tient compte de la sécheresse cyclique et persistante qui sévit en Algérie. L'accroissement des périmètres d'irrigation pour développer l'agriculture s'impose de plus en plus pour faire face aux aléas du climat. L'amenuisement des ressources hydriques, phénomène accentué, ces dernières années par les changements climatiques et la croissance de la demande en eau à l'échelle planétaire, rendent inévitable le recours à l'utilisation des eaux usées, après leur traitement, dans le domaine de l'agriculture. Aussi, l'on prévoit de doubler les capacités traitement des eaux usées traitées, passant ainsi de 26.000 m3 à 660.000 m3, en 2010. L'intérêt de la réutilisation des eaux usées après leur recyclage, en somme, est à même de remédier, aujourd'hui, à la rareté des ressources hydriques qui frappe de plein fouet les pays semi-arides dont fait partie l'Algérie. Dalila B.