Photo: Horizons. «2009 est une grande année de recadrage, d'encadrement et d'une production céréalière importante». Cette déclaration a été faite, hier, par Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, lors d'une conférence de presse animée en marge de la réunion d'évaluation trimestrielle des cadres du secteur de l'agriculture. Le ministre a indiqué avoir engagé une série de mesures d'assainissement et mis en place une nouvelle démarche ayant touché toutes les filières agricoles. Pour ce qui est de la campagne labours-semailles, il dira que les régions céréalières n'ont pas été affectées par la mauvaise pluviométrie et que les agriculteurs ont mieux travaillé en utilisant plus de semences certifiées et d'engrais que l'année dernière. Mais pour faire face à d'éventuelle sécheresse, expliquera le ministre, les céréaliculteurs préparent d'ores et déjà l'irrigation à point. Dans le cadre du développement de la filière maraîchère autour des grandes villes, le premier responsable du secteur agricole a indiqué qu'il est proposé la création de serres multi chapelles auxquelles il faut ajouter un programme de 50 hectares à réaliser. S'agissant du crédit Rfig, M. Benaïssa fera remarquer que dans certaines wilayas, le taux de remboursement est de 100%, en raison de la solidarité entre les agriculteurs. Par ailleurs, lors d'une opération d'inventaire réalisée dans 9 wilayas, il a été constaté l'abandon d'infrastructures et des concessions agricoles. A ce sujet, le ministre a expliqué avoir demandé un inventaire pour l'ensemble des infrastructures agricoles et rurales non utilisées pour connaître les rasions du délaissement. A partir de là, précisera-t-il, on trouvera des solutions, car « certains ont eu des difficultés qu'ils n'ont pas pu résoudre». A la question de savoir si les agriculteurs paieront un jour l'eau utilisée dans l'irrigation, il dira qu'en « terme de principe, l'eau doit être payée, mais le faire, il faudra d'abord une organisation à la mesure du principe. On est encore loin», conclut-il. Soulignons que dans la matinée, des communications ont été présentées. M. Titah, directeur général des forêts, a fait une évaluation de la mise en œuvre des contrats de performance par wilaya pour le renouveau rural. En matière de production céréalière, il a noté que 37 wilayas ont dépassé l'objectif, alors que 14 ne les ont pas atteints. La production fourragère varie d'une région à une autre. Ainsi, 42 wilayas ont dépassé les prévisions et 6 n'ont pas pu les réaliser. Même chose pour les légumes secs. 21 wilayas ont dépassé le but tracé, contre 10 wilayas. M. Titah souligne l'existence d'un écart de 4% au niveau national. Toutes filières confondues, le même responsable fera remarquer qu'Adrar, Alger, Oran et Béchar accusent des retards.