La Journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail est célébrée ce 28 avril. En Algérie, la question suscite encore le débat autour du nombre d'accidents ou encore la prévention et la législation pour y faire face. A titre illustratif, près de 7 000 cas d'accidents de travail sont enregistrés chaque année. Selon la directrice de l'Institut national de prévention des risques professionnels, le secteur du BTPH vient en tête avec "27% des accidents, suivi de la métallurgie avec 12% des accidents et 23% de maladies professionnelles". La raison, selon Farida Iles, en est que le secteur du bâtiment a connu un boom ces dernières années avec les grands chantiers lancés, où une masse importante de main-d'œuvre est employée. Le secteur des transports, inscrit parmi les sept branches d'activité au niveau de cet institut, connaît un nombre important d'accidents dus, selon Farida Iles, invitée de la radio Chaîne III, aux erreurs humaines dans la majorité des cas. L'Institut de prévention des risques professionnels œuvre ainsi, à l'élaboration d'un "plan national" pour sensibiliser surtout les employeurs à prendre les mesures nécessaires pour la protection des travailleurs. Farida Iles déplore "la négligence de certains employeurs qui font fi de la législation". Les textes législatifs, précise-t-elle sont pourtant clairs, car ils "obligent les employeurs à mettre en place un plan de prévention et s'inscrire dans la politique tracée par le ministère du Travail". A ce propos, elle souligne que rares sont les employeurs qui ont installé des commissions d'hygiène et de sécurité. L'Algérie, déclare la directrice de l'Institut de préventions des risques professionnels, s'est préparée au plan juridique en ratifiant deux conventions de l'Organisation internationale du travail et qui concernent la sécurité et la santé dans la construction et dans le milieu professionnel. L'arsenal juridique mis en place est très étoffé mais son application pose encore problème. Dans ce cadre, plusieurs entreprises sont ciblées pour entamer un travail de sensibilisation que ce soit dans le secteur public ou privé. Les entreprises étrangères activant en Algérie ne sont pas en du reste affirme Farida Iles. Cette dernière a affirmé qu'un autre gros dossier est au niveau du ministère du Travail et de l'Emploi. Il s'agit du travail informel. Une réflexion est engagée pour amener ces travailleurs à être déclarés à la sécurité sociale. Abdelghani M.