L'orientation, que vient de prendre le processus de développement dans lequel s'est engagée l'Algérie depuis au moins une dizaine d'années, donne lieu à l'émergence de plusieurs secteurs d'activité qui connaissent de plus fortes mutations actuellement. Aussi stratégiques et importants les uns que les autres, les secteurs d'activité en question sont triés par le cabinet d'affaires KPMG Algéria, le premier du genre à s'installer en Algérie, dont le guide «investir en Algérie 2009 » a été publié. Ainsi, dans le chapitre consacré aux « perspectives de développement de certains secteurs clés à l'horizon 2010 », le guide en question retiendra les travaux publics, l'énergie, dans son volet relatif à l'industrie de l'électricité, l'industrie pharmaceutique et produits pour la médecine, l'industrie d'une façon générale, l'agroalimentaire, les infrastructures et enfin les nouvelles technologies. De prime abord, il n'est pas moins utile de préciser que les experts du cabinet KPMG ont retenu les paramètres propres au développement dans la classification qu'ils ont faite des secteurs d'activité de l'économie nationale. A ce titre, pour les travaux publics, il est précisé dans ce guide d'investissement 2009 que « le programme d'action des travaux publics porte sur la relance du programme relatif à l'autoroute Est-Ouest, le désenclavement des Hauts-Plateaux et des régions du Sud, l'édification d'infrastructures aéroportuaires et portuaires nouvelles ». Cependant, pour le secteur énergétique, il est mentionné que les programmes d'investissement de Sonatrach et de Sonelgaz, pour les prochaines années, s'élèvent à plusieurs dizaines de milliards de dollars pour, notamment, la mise en exploitation de nouveaux gisements, l'augmentation des taux de récupération des hydrocarbures sur les anciens gisements, la construction de nouveaux gazoducs, l'augmentation de la production pétrochimique, entre autres. Concernant les perspectives de la branche électrique (production électricité), le cabinet KPMG se base dans son pronostic sur les projections de l'entreprise nationale Sonelgaz, que ce soit en partenariat avec d'autres groupes étrangers ou à travers l'investissement direct. Il s'agit précisément de « réaliser ou d'accompagner un plan de croissance de la production d'électricité d'environ 6000 mégawatts (capacité actuelle), soit des investissements de plus de 10 milliards de dollars, auquel il faut ajouter la multiplication par 3 du réseau interne de distribution de gaz ». Par la suite, l'accent sera mis sur les perspectives de l'industrie pharmaceutique dans un contexte où « les besoins annuels futurs cumulés en médicaments, consommables et appareils médicaux s'élèvent à 1,5 milliard de dollars (alors que) la production locale couvre moins de 20 % des besoins du marché ». Dans ce créneau, il ne faut pas perdre de vue aussi que les mutations de l'industrie pharmaceutique sont marquées par la décision du gouvernement faisant obligation aux importateurs d'investir sur le marché national et de l'interdiction d'importation des produits et médicaments fabriqués localement. Le secteur de l'industrie, dans son ensemble, est, en tout cas, inscrit dans la même trajectoire puisque, est-il mentionné, « le marché algérien est d'un très grand dynamisme. La production nationale ne couvre que partiellement les besoins d'un marché évalué à plus de 5 milliards de dollars et la consommation annuelle d'acier est de l'ordre de 2 millions de tonnes. La production répond seulement à 30 % de la demande, avec des capacités installées de 2,5 millions de tonnes ». Dans une conjoncture internationale marquée par la focalisation du débat sur la sécurité alimentaire, les industries agroalimentaires en Algérie suscitent davantage l'intérêt des cercles d'affaires. « Avec une production agricole au grand potentiel de croissance, plus de 12 % du PNB, et des importations de près de 7 milliards de dollars, l'industrie agroalimentaire souffre d'un déficit important et offre des opportunités appréciables », souligne KPMG. M. Amani