L'essor exceptionnel du capitalisme financier et la révolution numérique a donné aux technologies de l'information et de la communication un essor exceptionnel. Selon les analyses du docteur Abderrahmane Mebtoul, l'intégration des télécommunications, de l'informatique et de l'audiovisuel a donné naissance à la Société de l'information qui intéresse particulière, depuis une décennie, les Etats et les organisations internationales, en raison de l'importances de leurs retombées socioéconomiques et culturelles. "Il faut dire que les NTIC contribuent d'une manière tangible à l'instauration d'un monde nouveau, face à la mondialisation. A l'heure actuelle, ce sont les connaissances ou les savoirs qui produisent une valeur ajoutée dont toute entreprise économique ou de services ne peut se passer", indique l'expert dans une contribution qu'il adressée, hier, à notre rédaction. Celui-ci ajoute que l'avènement et le développement extraordinaire d'Internet, depuis quelques années, ont joué en faveur de l'entreprise. La concurrence exige d'obtenir ou de donner l'information en temps réel, ce qui oblige l'entreprise à s'investir dans la Toile et recourir à l'électronique pour faire face à la compétitivité et développer ses activités. D'où le recours grandissant au commerce électronique pour faire la promotion des produits. Le Dr Mebtoul estime, par ailleurs, que les Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), permettent la décentralisation et la flexibilité du travail. D'un autre côté, ces NTIC rendent spécialement aux pays du Tiers monde des services considérables. "On citera à titre d'exemple le gain de temps et d'argent. Sur un autre plan, elles assurent la prévention contre les catastrophes humanitaires, l'extension de la bonne gouvernance, ainsi que l'accroissement du pouvoir de mobilisation de la société civile", indique M. Mebtoul. D'un autre côté, la pauvreté de l'environnement culturel, la faiblesse des systèmes éducatifs et l'absence d'investissement dans la recherche, dont souffrent les pays pauvres, aggravent leur situation en matière de développement. M. Mebtoul rappellera que dans un rapport publié en juillet 1995 par le ministère du Commerce américain, il est indiqué qu'il existe une inégalité quant à l'accès à Internet, entre les différentes composantes de la nation américaine ainsi que dans tous les autres pays du monde riches et pauvres. C'est pourquoi les pays développés doivent prendre en charge cette fracture numérique afin de réduire les disparités existant aussi bien sur le plan national qu'international et prendre en considération les besoins des pays du Sud dans le domaine politique, matériel et financier nécessaires à la mise en œuvre d'une telle entreprise. Il faut dire que l'important retard qu'enregistrent les pays en développement par apport aux pays développés, notamment ceux du continent africain, qui connaissent une exclusion quasi totale de la Société de l'information, se traduit par des obstacles presque insurmontables, à savoir l'absence d'infrastructures adéquates et conséquentes, des coûts élevés qui empêchent les pays pauvres, l'Afrique surtout, de se mettre à jour avec la société de l'information. Malika A.