En vue de construire un partenariat dynamique et gagnant, les entreprises et le monde économique doivent jouer un rôle clé. La coopération algéro-française est ainsi à l'honneur de la seconde édition des rencontres mines et carrières organisées par la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA). Pas moins de 300 entreprises opérant dans le secteur minier, dont 250 algériennes et 46 venues de plusieurs pays européens, ont participé, hier à Alger, à cette manifestation d'envergure, ce qui est un gage du succès de cette édition si on la compare à la précédente laquelle a été marquée par la participation de 209 opérateurs, dont 180 Algériens et 29 Français. Le responsable de l'appui aux entreprises à la CFCIA, Alain Boussiere a d'ailleurs indiqué à l'occasion qu'"avec cette deuxième édition nous voulons reproduire à Alger l'expérience réussie de celle de 2008 à Oran". Et d'ajouter que la CFCIA compte organiser une troisième rencontre en 2010 dans une ville de l'Est du pays. Notons que ces rencontres revêtent une certaine importance compte tenu du développement économique sans précédent dans les secteurs du bâtiment, travaux publics et hydraulique, BTPH en Algérie, marqué notamment par des besoins importants en matériaux de construction, en équipements d'exploitation et en transferts de savoir-faire. Dans ce sens, le PDG de la Société nationale Ferphos, Tayeb Belghait, a affirmé, dans une déclaration à l'APS, que cette rencontre permettra aux opérateurs algériens dans le secteur minier, notamment les exploitants de carrières, de s'enquérir de l'évolution de l'activité sur l'échelle mondiale et d'identifier leurs besoins en matière d'équipements et de services. Et de souligner que le domaine minier algérien, qui a connu un regain d'intérêt de la part des opérateurs nationaux (publics ou privés) et étrangers à la faveur de la loi minière de 2001, "affiche un grand besoin en matière d'équipements et de services afin de développer les capacités de production destinées à répondre à la demande nationale soutenue par les grands projets d'investissement publics" notamment dans le secteur du BTPH. Il faut savoir que de nombreux équipementiers européens des mines et carrières, venus de France, de Belgique, d'Italie, du Portugal, d'Espagne, d'Autriche et d'Allemagne, étaient présents à cette rencontre pour proposer une large gamme de machines allant de la manutention à la protection de l'environnement en passant par le concassage, le traitement et le transport. Des bureaux d'études d'engineering et de consultations sont également présents dans ce carrefour qui a pris la forme d'ateliers et entretiens personnalisés entre les participants.Ces derniers sont unanimes sur le fait que l'Algérie, qui recèle un domaine minier très important mais sous-exploité, constitue un marché porteur dans la région de l'Afrique du Nord au vu d'une demande interne en hausse constante qui n'a pas été influencée par la crise mondiale. Notons que les fabricants d'équipements de protection de l'environnement ont été les plus convoités par les représentants de sociétés algériennes. Cela est expliqué, selon certains opérateurs algériens, par les exigences imposées par les pouvoirs publics en matière d'environnement, notamment le dépoussiérage des carrières pour éviter la propagation de la poussière dans l'air. D.T.