Après un record historique en 2008, les importations algériennes de blé ont pris la pente, du moins au premier trimestre 2009. Quatrième grand importateur mondial de blé après l'ensemble des pays de l'UE, le Brésil et l'Egypte, l'Algérie, qui a engagé un plan d'intensification de la production céréalière pour la période 2010-2014, a réduit de 50 % ses importations de blé dur et tendre durant le premier trimestre de l'année en cours. Les statistiques douanières indiquent, en effet, que les achats de blé ont atteint 1,383 million de tonnes pour un montant de 539,4 millions de dollars au courant des trois premiers mois de l'année contre 2,7 millions de tonnes au 1er trimestre 2008 pour 1,37 milliard de dollars. Pour rappel, le record a été enregistré en 2008 avec une quantité achetée de 6,35 millions de tonnes en 2008 contre seulement 4,85 millions de tonnes en 2007, et ce en raison du déficit dans la production pour la saison 2007-2008. Cette baisse dans la production a enregistré un niveau très important par rapport aux quatre dernières années où la production avait dépassé 4 millions de tonnes/an. La baisse est très importante par rapport aux quatre dernières années, où la production avait dépassé 4 millions de tonnes par an. Cependant, la récolte de cette année s'annonce prometteuse. Il est ainsi prévu une sensible augmentation de la production céréalière comparativement à l'année précédente, grâce à cette nouvelle politique visant en premier lieu à réduire la facture alimentaire et assurer l'indépendance de l'Algérie des marchés internationaux, où les prix jouent souvent du yo-yo. Ainsi pour la réussite de la campagne moisson/battage, qui a déjà démarré dans certaines wilayas comme Adrar, Biskra, Khenchela, Tébessa... le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, à travers l'OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), les Directions des Services agricoles (DSA) et les instituts (Institut technique des grandes culture (ITGC), Institut national de la protection des végétaux(INPV)), a pris toutes les mesures nécessaires pour la réussite de la campagne, concernant notamment la structuration des céréaliers dans des coopératives, afin de faciliter le travail et le rôle de l'administration représentée par les DSA, les CCLS (Coopératives de céréales et légumes secs) et les instituts agricoles. Rappelons également que plus de 9 000 céréaliers ont bénéficié du crédit Rfig mis en place pour un montant de 2,5 milliards de DA, dont plus de 50% sont localisés dans l'Est du pays. La reconduction des prix rémunérateurs à la production décidée par le gouvernement au titre de la récolte 2008, à savoir blé dur : 4 500 DA/quintal, blé tendre : 3 500 DA/quintal a contribué à L'amélioration de la production céréalière nationale laquelle s'est répercutée ainsi sur la facture alimentaire qui a été revue systématiquement à la baisse. D'autres facteurs ont aussi contribué à la baisse de la facture céréalière. il s'agit des prix sur le marché international qui sont actuellement en baisse. Les prix du blé et du maïs ont reculé cette semaine sur le marché à terme de Chicago. Principaux facteurs baissiers : des conditions météorologiques aux Etats-Unis devenant plus favorables aux semis, laissant présager d'une offre conséquente. Dalila B.