L'Entreprise nationale de raffinage de pétrole (Naftec) a procédé à la cession de ses actions détenues dans six sociétés au profit de holdings opérant également dans le secteur, selon l'acte notarié de cette résolution rendu public hier. Les actions détenues par Naftec dans six entreprises ont été cédées à la société Weatherford International, spécialisée dans le forage et la prospection off-shore, la totalité des actions qu'elle détenait dans le capital de l'Institut algérien du pétrole (IAP Spa) pour un montant de 60 millions DA (4% du capital global). L'Entreprise nationale de raffinage de pétrole a également cédé les actions détenues respectivement dans les sociétés 2SP (Sarl), où elle détenait 98% des parts sociales, Baosem (Sarl), où elle détenait 15% des parts sociales, et Segis (spa) dans laquelle elle avait 5% du capital global au profit du Holding RCH SPA. S'agissant des parts détenues dans le capital de Naftec SA Mauritanie à hauteur de 51% du capital global, et Somagaz Mauritanie à raison de 33% du capital. Naftec.SA Mauritanie qui a été créée au mois de mars 1994 avec un capital social de 120 millions ouguiyas (soit 440.000 de dollars). Elle assure une grande partie de la distribution des produits pétroliers sur le marché mauritanien, avec un réseau de distribution de 104 stations. Naftec était donc actionnaire majoritaire avec 51% du capital social, et l'Etat mauritanien détient 34% du capital, les 15% restants sont répartis entre des privés mauritaniens. Notons que Naftec est dotée d'un capital social de 50 milliards de DA. L'entreprise est détenue à 100% par le groupe Sonatrach, elles ont été cédé au holding SIHC. Il semble que cette nouvelle résolution s'inscrit en droite ligne du processus de restructuration de l'entreprise. En effet, Naftec, dotée d'un capital social de 50 milliards de DA, a réintégré Sonatrach et n'est plus une entité indépendante, ce qui lui donne actuellement le statut de société par actions détenues à 100% par Sonatrach. A ce propos, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil a expliqué, au mois de décembre dernier, que le retour de Naftec à l'entreprise Sonatrach entre dans le cadre de la stratégie de développement de cette dernière et qui consiste à intégrer les activités nécessaires au sein de l'entreprise mère pour des besoins de coordination. Car c'est une reprise en main par Sonatrach de l'activité raffinage pour les besoins de coordination dans cette activité. Selon le ministre, l'existence d'une filiale complètement indépendante intervenant au même titre que l'entreprise mère dans l'activité raffinage poserait toujours problème dans ce domaine, car il est inconcevable pour des besoins de coordination que Sonatrach, qui possède des raffineries et commercialise des produits raffinés, ait une filiale indépendante qui fait le raffinage. Il a expliqué, dans le même sillage, que certaines activités, qui sont nécessaires à Sonatrach, doivent lui appartenir et le raffinage fait partie des activités intégrantes de Sonatrach.Pour sa part, M. Abdelhafid Feghouli, vice-président de l'activité aval de Sonatrach, a estimé que l'intégration de l'outil de raffinage à Sonatrach a été rendue nécessaire par les besoins de cohérence de la chaîne hydrocarbures. Selon le responsable, le contrôle de cette chaîne doit être assuré par une seule entreprise, et si une raffinerie venait à s'arrêter, il serait plus facile à Sonatrach de coordonner, en parallèle, l'arrêt de certains puits de pétrole pour éviter un surplus de production. L'autre raison, qui a conduit Sonatrach à récupérer cette filiale, est, selon lui, l'incapacité de Naftec à financer son programme d'investissement estimé à près de 3 milliards de dollars.Il est nécessaire de rappeler que Naftec est devenue une filiale de Sonatrach avec un capital social de 12 milliards de dinars, depuis le 18 avril 1998, Elle produit des carburants, des lubrifiants, des aromatiques et des bitumes. Elle traite environ 21,7 millions de tonnes annuellement. Brahim Mahdid