K. Issam Fin de la mésaventure de la société nationale de raffinage de pétrole (Naftec). En effet, suite à la décision du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, Naftec est désormais mise sous l'égide de la Sonatrach. Lundi, la Sonatrach a procédé à la fusion-absorption de Naftec et des Entreprises de gestion des zones industrielles d'Arzew (Egzia) et de Skikda (Egzik). En somme, le département de Chakib Khelil veut en finir avec les pertes pécuniaires successives de Naftec qui avait même du mal à financer son programme qui chevauchait celui de la Sonatrach. Selon Chakib Khelil, «Naftec est toujours incapable de financer son programme d'investissement estimé à prés de 3 milliards de dollars». Pour rappel, la Sonatrach avait déjà injecté dernièrement 50 milliards de dinars dans le capital de Naftec. «La Sonatrach ne peut pas, à chaque fois, procéder à la recapitalisation de Naftec quand elle en a besoin», a affirmé le ministre de l'Energie, en soulignant que «le seul moyen pour assurer le développement du raffinage en Algérie est de réintégrer cette activité à Sonatrach». L'initiateur de cette fusion-absorption, Chakib Khelil a motivé le retour de Naftec à la société-mère, la Sonatrach, qui devait passer par une nécessaire intégration des activités de la compagnie au sein de l'entreprise-mère, surtout pour des besoins de coordination. En d'autres termes, il y avait chevauchement dans l'exercice des deux entreprises. «C'est absurde d'approuver l'existence d'une filiale complètement indépendante intervenant au même titre que l'entreprise-mère dans l'activité raffinage qui poserait toujours problème dans ce domaine », relève-t-on des explications du ministre. «Certaines activités qui sont nécessaires à Sonatrach, doivent lui appartenir et le raffinage fait partie des activités intégrantes de Sonatrach», a-t-il encore expliqué. Aux termes des actes notariés établissant la fusion qui ont été publiés lundi par la presse nationale, les sociétés Naftec, Egzia et Egzik seront officiellement dissoutes le 30 juin 2009 par cette procédure de fusion-absorption, entamée par la Sonatrach. L'on apprendra également qu'au capital social de Sonatrach (500 milliards de dinars) vont désormais s'ajouter 50 milliards de dinars de Naftec, 3,256 milliards de dinars d'Egzia et 160 millions de dinars d'Egzik.