Une table ronde a été organisée hier au centre de presse d'El Moujdahid, en présence de Zohra Drif Bitat aux côtés de Saïda Benhabyles, ainsi que la présidente de l'Association des femmes chef d'entreprise. Le sujet de cette manifestation fut l'intégration de la femme dans la place publique, ainsi que la résistance quant à sa continuité. Madame Bitat a parlé du rôle important que la femme algérienne avait assumé lors de la guerre de Libération nationale et des lourdes responsabilités qu'elle avait assumé aux côtés de l'homme, avant d'ajouter que c'est cette guerre qui avait donné le coup d'envoi un processus que devait faire la place belle aux femmes, mais elle a déploré la régression de son intégration depuis 1962. Elle poursuivra que ce n'est qu'après les année 1980 que la femme a pu reprendre de l'élan et le chemin de l'épanouissement, dans le but de s'imposer positivement dans la sphère socioéconomique et politique. Selon madame Bitat, bien que l'intégration des femmes soit importante dans tous les autres domaines, sa présence demeure faible dans le domaine politique. Elle ajoutera que la femme, par sa résistance et sa persévérance à brisé le conformisme. Par ailleurs, elle a souligné la jeunesse de notre Etat et les problèmes de ressentiment et de rivalité ne nous sont pas propres mais c'est le combat du monde entier et depuis des siècles. Elle ajoutera que même si la femme a, depuis les années 1980, avancé à pas de géants, il n'empêche que le combat est loin d'être terminé, en particulier dans le domaine politique, où la femme aura vraiment à faire face à l'homme qui résistera toujours à son intégration dans ce domaine. De son côté madame Benhabyles est intervenue pour parler aussi des sacrifices de la femme algérienne avant, pendant et après la guerre. Elle a aussi évoqué la dérive d'un bon nombre de femmes faute de moyens et d'une sérieuse prise en charge. Par la même occasion, elle a rendu hommage au défunt président Houari Boumediene, qui a imposé la scolarisation pour éradiquer l'anathème. Les deux autres intervenantes ont aussi parlé du rôle et du statut de la femme, qui est une réalité, même si sa participation marque des insuffisances. Avant de mettre en exergue la création de leurs propres entreprises ainsi que les freinages et les problèmes auxquels font face ces femmes chefs d'entreprise, à savoir l'octroi de crédits, et de terrains. Là, la présidente de l'association des femmes chef d'entreprise a salué l'attention et le geste de bonne volonté du ministre de la PME et de l'Artisanat et a évoqué la convention signée par ce ministère justement et cette association dans le but d'une mise à niveau des entreprises gérées par des femmes. On ajoutera que lors de cette rencontre un point important concernant le code de la famille a été souligné, il s'agit du partage de l'autorité parentale. Mme Bitat a affirmé qu'il y avait d'autres points aussi qui ont été réglés mais il y a toujours des réticences. Malika A.