Un appel d'offres portant sur la réalisation d'une étude relative à l'élaboration d'une carte de vulnérabilité à la sécheresse sur le Maghreb central, vient d'être lancé par l'Observatoire du Sahara et du sahel (OSS, basé à Tunis). Le projet s'inscrit dans le cadre de la mise en place d'un Système maghrébin d'alerte précoce à la sécheresse (SMAS) et répond au besoin de renforcer les systèmes d'observation et de suivi environnemental dans le Maghreb central (Algérie, Tunisie et Maroc), indique l'OSS. L'appel d'offres a été lancé pour la réalisation de l'étude de cette carte de vulnérabilité à la sécheresse et la date du 5 mai 2009 a été fixée comme limite à la réception des offres. En fait, l'étude en question porte notamment sur une méthodologie pour l'élaboration de cette carte, la formation des partenaires nationaux sur la méthodologie de sa réalisation, et l'appui des pays du Maghreb central pour sa mise en place, précise l'OSS. Une recommandation des ministres de l'Agriculture de l'UMA pour mettre en place un observatoire maghrébin de la sécheresse se matérialise ainsi, aujourd'hui, avec le projet de SMAS, devant permettre une meilleure visibilité du phénomène de sécheresse et une action coordonnée et homogène pour une lutte plus efficace, rappelle-t-on de même source. Le but attendu du projet de SMAS est de ''profiter de synergies et de l'émulation inhérentes au travail en commun au niveau régional". ''Un projet appelé à être mis en oeuvre par des équipes pluridisciplinaires constituées des services météorologiques, de recherche, d'agriculture, et de télédétection''. Pour l'OSS, les approches qui étaient mises en place, depuis les années 80, par les trois pays maghrébins précités à travers leurs structures et programmes de lutte contre la désertification, restaient des approches "plus réactives que proactives". Le projet, qui est financé par la commission européenne dans le cadre de son programme LIFE-Pays Tiers, vise à prévenir la dégradation de l'environnement causée par la sécheresse grâce à l'amélioration du diagnostic et au développement de stratégies d'adaptation. Le but étant de réduire l'impact du phénomène par le suivi régulier des changements environnementaux au Maghreb central. A noter que les partenaires impliqués à ce projet de SMAS en Algérie sont la Direction générale des Forêts, l'Agence spatiale algérienne, le Centre des recherches scientifiques et techniques sur les régions arides, et l'Office national de la météorologie. Le Centre national de télédétection, l'Institut national de météorologie, et l'Institut des régions arides sont les partenaires tunisiens, alors que le Centre royal de télédétection spatiale, la Direction nationale de la météorologie, la Direction de la production végétale, et le Haut commissariat aux eaux et forêts et de lutte contre la désertification, représentent la partie marocaine. Il convient de signaler que l'Observatoire du Sahara et du sahel est une organisation internationale indépendante qui compte parmi ses membres 22 pays africains ainsi que des organisations sous-régionales (CILSS, IGAD, UMA et CEN-SAD) et internationales (Unesco, FAO, OMM et secrétariat général de l'ONU), et des représentants de la société civile dans les pays membres. S. H.