« Les perspectives de la coopération universitaire dans le cadre des accords d'association entre l'Algérie et l'Union européenne » est le thème d'une conférence animée hier à l'institut de sociologie de l'université d'Alger par Lucio Guerrato, ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie. S'adressant à un parterre d'universitaires, de chercheurs et d'étudiants, M. Guerrato semblait plus à l'aise sous la casquette d'expert rationaliste (il est économiste de formation) que sous celle de diplomate. « Je ne crois pas trop à la bonté de l'individu, je suis de nature pessimiste », lancera-t-il à l'assistance sur un ton ironique lorsqu'il évoquait les « dégâts » causés par la bureaucratie. Il a laissé entendre qu'il existe encore des « verrous » qu'il faudrait sauter au plus vite « si on aspire réellement à développer ce secteur et le remettre à niveau ». Un chapitre, dira-t-il, lui est consacré dans le cadre du programme MEDA, et ce à quoi la délégation de la commission européenne en Algérie se démène à concrétiser. Dénommé Tempus, le programme est l'un des objectifs clés de la Déclaration de Barcelone et vise à réformer et à moderniser le système d'enseignement supérieur en développant la coopération interuniversitaire entre les pays de l'UE et les pays bénéficiaires, dont l'Algérie. L'élargissement du programme vise à mettre au service des pays MEDA l'expérience du programme Tempus et son réseau afin de contribuer à la réalisation de l'un des objectifs clés de la Déclaration de Barcelone. Financés pour une durée maximale de trois ans, ils associent au minimum une université d'un pays MEDA éligible, une université d'un Etat membre et un établissement partenaire d'un autre Etat membre. Destinées aux enseignants et aux hauts fonctionnaires des ministères, ces bourses visent à financer des visites d'étude pour promouvoir la qualité de l'enseignement supérieur.