La banque mondiale vient de mettre en place un nouveau mécanisme de financement du développement via la Société financière internationale (SFI ou IFC). Ainsi, l'IFC qui est une institution du Groupe de la Banque mondiale crée une filiale qui gérera des capitaux pour le compte de tiers et ce, afin de maximiser ses capacités de mobilisation de fonds et compenser les effets de la crise financière mondiale. Il s'agit aussi de répondre aux besoins de développement à long terme. La nouvelle filiale de gestion d'actifs, qui est détenue à 100 % par l'IFC, gérera le fonds de recapitalisation de la Société, un fonds de 3 milliards de dollars visant à protéger les banques des marchés émergents d'importance systémique contre les effets de la crise financière mondiale. Elle gérera également un nouveau fonds de participation privée doté de 1 milliard de dollars qui permettra aux caisses de retraite nationales, aux fonds souverains et autres investisseurs souverains des pays membres de l'IFC d'investir conjointement dans les opérations de la Société en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Cette filiale sera la première à jouer le rôle de gérant de fonds pour le compte de tiers tec, sous la direction de Gavin Wilson. M. Wilson qui a été nommé au poste de directeur général de la nouvelle filiale de l'IFC de gestion d'actifs, Asset Management Company, LLC est un ressortissant britannique, travaillant depuis 13 ans chez Goldman Sachs, où il occupe actuellement le poste de directeur général de la division Investment Banking à Londres. Chez Goldman Sachs, M. Wilson s'occupe des relations de haut niveau avec les fonds industriels, diversifiés et souverains clients de la banque en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (zone EMEA). Il a été codirecteur de l'EMEA Industrials Group après avoir dirigé l'équipe New Markets chargée des placements sur les marchés émergents de la zone EMEA. " Cette nouvelle initiative de l'IFC jouera un rôle important en mobilisant des capitaux privés pour aider à lutter contre la pauvreté et relancer la croissance en cette période de crise économique mondiale ", a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale Robert B. Zoellick. " Cette initiative ouvre une voie nouvelle et riche de promesses pour tirer parti des possibilités d'investissement dans les pays en développement, créer de meilleurs emplois et améliorer les moyens d'existence tout en assurant une bonne rentabilité. " Le lancement de la filiale marque une étape importante pour l'IFC, la plus grande des institutions financières multilatérales qui investissent dans des entreprises privées des pays émergents. Il fait suite à l'appel lancé l'an dernier par M. Zoellick en faveur d'une " solution à 1 % ", selon laquelle les fonds souverains investiraient 1 % de leurs actifs dans des entreprises en Afrique subsaharienne. L'IFC Asset Management Company tirera parti de l'expérience internationale de l'IFC et de sa présence dans plus de 90 pays pour maximiser son impact sur le développement. Elle encouragera l'investissement dans les pays en développement en permettant aux investisseurs de profiter des compétences et connaissances uniques de l'IFC en la matière, forte d'une expérience de plus de 50 ans dans le domaine de l'investissement direct sur les marchés émergents. Lars Thunell, vice-président exécutif et directeur général de l'IFC, a estimé qu'en "mettant en commun les ressources d'autres investisseurs, l'IFC Asset Management Company aidera à attirer des capitaux à long terme dans les pays et les régions les plus pauvres du monde tout en respectant les critères les plus rigoureux de viabilité des placements et en améliorant encore l'impact sur le développement. Elle permettra également d'accroître l'ampleur et la portée des investissements de l'IFC, tout en partageant les risques et les profits avec d'autres investisseurs." Pour rappel, l'IFC, une institution du Groupe de la Banque mondiale, a pour mission d'offrir aux individus la possibilité d'échapper à la pauvreté et d'améliorer leurs conditions de vie. Elle s'emploie à promouvoir une croissance économique durable dans les pays en développement en finançant des investissements dans le secteur privé, en mobilisant des capitaux privés et en fournissant des services de conseil et d'atténuation des risques aux entreprises et aux gouvernements. Ses nouveaux investissements pour l'exercice 2008 se sont chiffrés au total à 16,2 milliards de dollars, ce qui représente une progression de 34 % sur l'exercice précédent. Isma B.