La société étatique Algal, spécialisée dans l'extrusion de l'aluminium, est désormais considérés comme prédisposés à l'exportation, puisque son produit vient d'être certifié aux normes européennes par un organisme français (la Corfrac). La société est également, en cours de certification pour certains produits spécifiques. Selon le P-DG d'Agfal, Farid Dekar, dans un entretien accordé à Algex, dans sa dernière lettre de conjoncture, le groupe a postulé l'année dernière au programme pour être accompagné et il vient d'être retenu parmi les 15 premières entreprises sur la quarantaine prises en charge par ce programme de deux ans. " Nous nous sommes déjà approchés par des clients de Hollande, de Suisse, de France, d'Espagne, d'Allemagne, de Libye et du Maroc. Dés qu'on ouvrira les portes, nous réduisont nos coûts " a déclaré Dekar. A une question sur l'ouverture des zones de libre-d'échange, le P-DG de Agfal dira qu'il n'est pas contre cette ouverture, à condition de disposer des mêmes armes que nos concurrents, c'est-à-dire les mêmes facilités à produire et à exporter. Pour ce qui est de la pénétration des marchés extérieurs, Dekal constate qu'en dépit des accords entre gouvernements et des lois qui peuvent en découler, les entreprises algériennes n'ont pas autant de facilités à mettre leurs produits sur le marché des certains pays arabes, qu'ils en ont à le faire en Algérie."Dans ces conditions, les zones de libre-échanges peuvent se réduire à un courant d'affaires, muni d'un clapet anti-retour et non de marchés à vases communicants car certains pays arabe ont pris la précaution de mettre des barrières normatives avant de lever les barrières douanières "dira-t-il. Il est à noter que la société étatique Algal spécialisée dans l'extrusion de l'aluminium, existe depuis 1985. Elle a été totalement reprise dans le cadre de la privatisation, à part égales, par l'algérienne Satal (Société algérienne des travaux d'aluminium) et le groupe jordanien Haj Hassan qui exportait de l'aluminium vers l'Algérie. Le processus de privatisation a démarré en 2005 pour deux années de négociations. L'entreprise a officiellement démarré la production en tant que Algal+, nouvelle entreprise privée, en août 2007. En respect de l'accord signé avec le gouvernement, l'activité a été maintenue et le niveau des effectifs aussi. " On a pu faire un peu mieux en créant 100 nouveaux postes d'emplois pour atteindre les 320 agents, suite à la mise en oeuvre de tout un plan d'investissement qui a touché à la fois le renouvellement des équipements et la formation du personnel " ajoutera le P-DG. Au cours du processus de privatisation, l'entreprise a enregistré une baisse de production, ce qui ouvert la brèche à toute une armada d'importateurs qui mettaient sur le marché un produit de piètre qualité. Actuellement, la société commence à retrouver sa place sur le marché, de par la bonne qualité de ses produits qui sont certifiés. L'objectif est de sensibiliser les pouvoirs publics, notamment les services des douanes, sur l'importance d'instaurer des règles et des normes pour le produit algérien comme cela se fait en Tunisie et au Maroc par exemple. " La nouvelle interdiction de l'exportation des déchets non ferreux nous permet de recycler tout aluminium qui existe sur le marché local pour lui donner de la valeur ajoutée et permettre aux Algériens de bénéficier de postes d'emplois à l'instar de la Tunisie et du Maroc. Même la Libye qui ne dispose pas d'investissement dans l'industrie du recyclage et d'affinage d'aluminium interdit l'exportation de déchets d'aluminium pour des raisons stratégiques évidentes "conclut le P-DG. Adnane Cherih