A la veille de l'ouverture de la saison estivale, le département de M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme a donné les résultats de l'opération de classement des établissements hôteliers, lancée il y a trois années. Le ministre a procédé, hier, à la remise des nouvelles décisions de classement au profit d'une cinquantaine d'hôtels, fondées sur le niveau d'étoiles. Les hôtels classés cinq étoiles sont au nombre de sept, il s'agit du Sheraton d'Alger (sous réserve) et d'Oran (sans réserve), du Hilton (sans réserve), du Sofitel (sans réserve), d'El Djazair (sans réserve), de l'Aurassi (sous réserve), du Royal d'Oran (sans réserve). Les quatre étoiles concernent deux établissements, les hôtels classés trois étoiles sont au nombre de 12, et 27 autres ont été classés deux étoiles. Cette opération a été faite avec l'assistance des experts belges et suisses, et des représentants de l'OMT (Organisation mondiale du tourisme). L'opération a été exécutée, en effet, sur la base d'expertise faite par des professionnels et ce, dans le cadre de la mise en place d'une commission. Deux commissions ont été installées pour mener à bien cette mission : la commission nationale a pris en charge le classement de deux à six étoiles, la commission de wilaya s'est occupée du classement allant de zéro à une étoile. Le travail a été fait sur la base que dans une même catégorie d'établissements un minimum de socle doit être obligatoirement respecté. Autrement dit, fournir un minimum de service à un client. L'équipement, le service, l'accessibilité, salle de bain, le réseau Internet doivent être évalués et notés par la commission. L'opération de classement de ces hôtels a été faite sous forme de contrat entre l'Etat et les opérateurs. L'Etat garantit le classement selon les normes et l'hôtelier doit fournir une prestation conforme aux normes. Et en cas de défaillance, l'Etat a le droit de sanctionner, car il s'agit d'un classement temporaire, l'ensemble des hôtels subiront constamment une évaluation continue. La commission a enregistré des défaillances, qui devront être comblées par les propriétaires des établissements. A noter que le classement est matérialisé avec un panneau, qui sera posé à l'entrée de chaque établissement et mettra en valeur le nombre d'étoiles attribué à l'infrastructure. M. Rahmani a expliqué cette initiative par plusieurs concepts, à savoir l'attente du client qui recherche le confort et une qualité de service optimale, le développement de la vision de l'hôtellerie de par le monde. Pourquoi engagé cette initiative maintenant ? Le ministre était clair, "depuis 20 ans, aucun hôtel n'a été reclassé, alors que cette opération est une obligation selon la loi", a-t-il dit, et d'ajouter que "toutes les infrastructures hôtelières sont concernées, quelle que soit leur basse, moyenne et haute gamme". Le ministre a également tenu à souligner que "le dynamisme du tourisme en Algérie est engagé, mais ce dernier a besoin de temps pour se concrétiser réellement sur le terrain, et pour cela il faut juste s'armer de volonté", a-t-il noté. La prochaine étape qui rentre dans le cadre de l'application du plan qualité tourisme portera sur le classement des restaurants de haute gamme. Nassima Bensalem