La crise économique est plus ressentie en "Europe que dans les pays Sud de la rive de la Méditerranée". Le constat est du président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Luis Maria De Puig qui a achevé sa visite de trois jours, hier, en Algérie.Selon lui, les chiffres de la croissance économique dans les pays les plus industrialisés en Europe comme en "France, Allemagne et l'Espagne" font ressortir que le vieux continent n'est pas encore "sorti de la crise". Luis Maria De Puig, estime, à ce propos, qu'il est temps de "changer certains aspects du capitalisme". Un système qui n'a engendré poursuit, que de mauvais résultats pour l'économie mondiale. Le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, invité hier de la Chaîne III de la Radio nationale, a poussé son analyse plus loin en affirmant que les pays du Sud de la Méditerranée disposent de capacités non négligeables pour "surmonter la crise". Il plaide, à ce titre, la réalisation de projets communs entre les deux rives, notamment dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée. Néanmoins, le projet et la mise en place des premières structures peine encore à se lancer réellement. En cause, la crise économique "retarde ce processus". A propos des relations parlementaires entre l'Algérie et le Conseil de l'Europe, M. De Puig a fait part d'une proposition de mise en place d'un statut permanent de partenariat avec le Parlement algérien au Parlement européen qu'il espère voir se concrétiser, a-t-il dit, dans les prochains mois à venir. Une proposition soumise à la partie algérienne qui donne le droit aux parlementaires de "faire des propositions, de prendre des initiatives et de discuter de tous les problèmes inhérents aux droits de l'Homme, aux conflits et aux questions socioéconomiques", a-t-il précisé. L'Algérie, a-t-il déclaré, est un pays "important" pour booster le partenariat Nord-Sud. Dans le domaine sécuritaire, Luis Maria De Puig estime que la coopération est indispensable entre les Etats mais il est contre "l'amalgame entretenu par certaines parties en Europe entre Islam et terrorisme". La question de l'immigration clandestine est également abordée par Luis Maria De Puig pour qui la dimension humaine doit prévaloir. Il faut instaurer une concertation entre les pays d'origine et les pays d'accueil afin de "recevoir les migrants dans les conditions les plus respectueuses", a-t-il dit. Enfin sur le conflit du Sahara Occidental, le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a été clair et précis. Il s'agit, d'une question de "décolonisation" tout en réaffirmant son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Abdelghani M.