Le tribunal criminel près la cour de Blida, a entamé, hier, une nouvelle étape dans le procès de la caisse principale d'El-Khalifa Bank. En effet, plusieurs audiences seront consacrées aux questions complémentaires des avocats des 133 victimes constituées en partie civile. La présidente de l'audience a précisé qu'il faut attendre les plaidoiries concernant la constitution de la banque en question. Sur ce, Maître Laid Boughri prendra la parole durant les deux heures que durera l'audience de la matinée. Il rappellera bien au tribunal que le procès d'El Khalifa Bank, se caractérise par le fait que les cerveaux du scandale ne sont pas présents, tel que le premier accusé, Rafik Abdelmoumen Khalifa, qui s'est réfugié en Grande Bretagne et qui n'a nullement assumé ses responsabilités. Par ailleurs, il évoquera l'acte constitutif d'El-Khalifa Bank qui a été paraphé par le notaire, Maître Rahel, qui est un homme de loi, et ce, malgré toutes les anomalies que recélait cet acte. L'avocat insistera sur le fait que la banque a été créée avec l'argent des déposants qui sont les seules victimes de Khalifa. D'autre part, Maître Boughri s'est demandé pourquoi Rafik Abdelmoumen Khalifa s'est rendu à la BDL Staouéli délaissant toutes les banques de Chéraga. Il se demandera, si ce n'est pas, afin de créer des relations avec son personnel connu pour ses compétences. L'avocat évoquera également l'agrément accordé par la Banque d'Algérie à El-Khalifa Bank. Il tirera à boulets rouges sur l'ex-gouverneur général de la BA, Abdelouaheb Keramane, lequel a fermé les yeux sur beaucoup de choses, sans parler du fait qu'il ait accordé l'agrément à Khalifa et ce, sans autorisation préalable du Conseil de la monnaie et du crédit. Maître Laid Boughri précisera que les commissaires aux comptes avaient comme obligation de rédiger des rapports semestriels et de les adresser à la Banque d'Algérie. Chose qui n'a pas été faite. Il dira également, qu'il est de même, pour les commissions d'inspection et leurs 10 rapports d'inspections, qui n'ont pas été pris au sérieux par le gouverneur général de la Banque d'Algérie. Dans ce sens, il évoquera le problème des crédits et de l'argent, qui sortait à tort et à travers, des caisses de la banque sans écritures comptables pour les justifier mais seulement avec des bout de papiers qui ne peuvent en aucun cas faire office de pièces comptables. L'avocat arrivera aux commissions que les directeurs des agences Khalifa offraient aux DG des sociétés publiques, en dessous de table, avec un pourcentage de 1% pour chaque dépôt à la banque Khalifa. Il citera par la même occasion les personnes qui ont bénéficié de Master cards et il présentera à la cour une liste, qu'il a tiré d'Internet, citant ainsi Linda Benouis, Djamel Guellimi, Omar Guellimi, Abdelmadjid Tebboune et bien d'autres. Il soulignera également le montant de 10.2 millions d'euros dépensés illégalement en une période très courte.