Le processus de modernisation du secteur bancaire et de l'introduction de la monétique avance à grands pas. Ainsi, à la fin de cette année, plus aucun chèque bancaire ne sera traité manuellement. Tout passera par les scanners. C'est du moins ce qu'a déclaré lundi le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), M. Abderrahmane Benkhalfa, en marge d'une journée d'étude organisée par le groupe Algérie Télécom et Microsoft-Algérie au profit du secteur bancaire. M. BenKhalfa estime qu'étant " dans le monde de la banque électronique", les établissements financiers devront impérativement passer à l'usage des technologies dans d'autres services, à savoir la gestion des engagements et des risques et de tout ce qui relève du marché du crédit. Il a expliqué que les banques ont des millions d'opérations à étudier et à suivre d'où le recours aux nouvelles technologies et aux nouvelles méthodes, l'industrie électronique des paiements étant en train de migrer du support papier vers le support électronique. M. Benkhalfa a aussi évoqué les plateformes d'échanges de données sécurisées entre les banques et les entreprises, ce qui dénote, a-t-il dit, que le mouvement de modernisation entrepris dans ce sens (par les banques) "ne se limite pas uniquement à l'intérieur des banques mais aussi avec leurs partenaires et les entreprises". A cet effet, à partir de la fin 2009, les virements des salaires qui se faisaient sur un support papier pour des millions de salariés seront effectués avec l'utilisation des TIC grâce à des plateformes électroniques, selon M. Benkhalfa. En ce sens, il a affirmé que la banque algérienne est dans la phase de "migration" d'une banque sur support papier vers une banque électronique, qualifiant ce pas de "très important" dans le sens de la modernisation. Du fait de la migration du support papier vers le support électronique, des principes commerciaux doivent être respectés en matière de sécurisation, a ajouté M. Benkhalfa, assurant à cet effet que l'investissement en sécurité consenti par les banques et les établissements financiers est "plus important" que l'investissement d'expansion commerciale. Pour rappel, l'Algérie a lancé un processus graduel de dématérialisation des opérations bancaires à travers la mise en place de deux dispositifs de paiement dématérialisé, à savoir le paiement de masse par télécompensation (ATCI) et le système de règlement en temps réel de gros montants (ARTS). Les deux dispositifs sont considérés comme incontournables pour permettre aux banques de pallier les retards d'encaissement (qui facilitent l'établissement de chèques creux). Comme autre objectif, le système permet d'effectuer la refonte des processus et des systèmes de traitements internes dans les banques, en permettant aux agences de travailler progressivement au fil des évolutions en temps réel, et de renforcer et étendre un réseau de télécommunication fiable et performante. Isma B.