L'Algérie ambitionne de porter sa production de lait annuelle à plus de 3 milliards de litres à l'horizon 2014. Pour cela, l'Etat a débloqué des aides au profit des éleveurs. Avec un objectif de production de 3,2 milliards de litres de lait cru, soit plus de 7,7% en moyenne annuelle, est inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des programmes d'intensification des productions agricoles s'étalant sur la période 2009-2014. Ainsi pour la première fois, il sera question de la mise en place d'un fichier national des éleveurs et des collecteurs afin d'assurer la traçabilité de la production et d'évaluer la qualité du lait produit localement. Le développement de la production et de la collecte de lait sera également soutenu par des encouragements publics substantiels destinés à l'acquisition de vaches laitières, à la rénovation des installations, à l'achat de matériel de collecte ainsi qu'à la production de fourrages. D'autre part, l'on envisage de relever le taux des subventions publiques à la production et à la collecte de lait, alors que le soutien sur le prix de la poudre de lait importée et actuellement accordé aux laiteries sera graduellement conditionné par la part de production laitière locale collectée et utilisée par ces opérateurs. Selon les chiffres de l'Onil, quelque 20 000 opérateurs (producteurs, collecteurs et transformateurs) sont concernés par ces aides. L'Office vise à porter leur nombre à 40 000 d'ici la fin de l'année. L'un des importateurs et consommateurs potentiels de lait au monde, l'Algérie, à travers la nouvelle politique de renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural, s'est, en effet, située dans la perspective de l'autosuffisance notamment en ce qui concerne le lait dont la facture d'importation devrait être réduite à 350 millions de dollars cette année en raison de la baisse des prix sur les marchés internationaux mais aussi de l'amélioration de la production locale. En fait, l'Algérie, dont les besoins annuels sont évalués à 3,2 milliards de litres, importe 60 % de sa consommation en poudre de lait pour combler le déficit. Par ailleurs, les responsables de l'office interprofessionnel du lait se sont engagés, à la faveur d'un accord signé en février dernier avec le ministère de l'Agriculture, de porter la collecte de lait à 400 millions de litres en 2009 contre 150 millions de litres en 2008. ans le sillage de cette politique mise en œuvre dès juillet 2008, il est prévu l'accroissement du nombre de vaches laitières par l'importation de 296 00 têtes dont 123 000 bovins laitiers modernes (BLM) sachant que l'Algérie dispose actuellement de 900.000 vaches laitières dont 230.000 BLM. L'autre action inscrite au programme du département de l'agriculture consiste en l'optimisation des superficies destinées aux fourrages (elles ne constituent que 7,3 % de la SAU) de 900.000 hectares dont 180.000 en irrigué contre 450.000 disponibles actuellement. Dalila B.