La demande mondiale de pétrole ne risque pas de tarir. selon une étude réalisé par le bureau américain des informations sur l'énergie (EIA, Energy Information Administration), la consommation mondiale d'énergie devrait connaître une hausse de 44% entre 2006 et 2030 en raison notamment de la forte croissance économique à long terme des pays en voie de développement. La projection de référence de l'"International Energy Outlook 2009" (IEO2009) estime également que les prix du pétrole ont baissé ces derniers mois. Ils vont repartir à la hausse une fois la croissance relancée. S'il est prévu que la récession freine la demande mondiale d'énergie à court terme, le redressement économique est envisagé dans les 12 à 24 mois à venir. Dans ce cas, la consommation d'énergie devrait alors reprendre un taux de croissance semblable à celui relevé avant la crise.Selon le rapport International Energy Outlook 2009 publié par l'EIA, l'usage d'énergie dans le monde passerait alors de 472 quadrillions de Btu (British Thermal units) en 2006 à 552 quadrillion de Btu en 2015, pour passer à 678 en 2030. Depuis leur plus haut historique en juillet 2008, les prix du pétrole ont fortement chuté. Ils devraient retrouver ces sommets une fois la croissance relancée, estime l'EIA. Selon le scénario de référence, la hausse des cours mondiaux du pétrole imposerait un baril à 110 dollars en 2015 (dollars réel 2007), et 130 dollars par baril en 2030. La consommation de pétrole et autres combustibles liquides serait de 22 millions de barils par jour plus élevée en 2030 que le niveau de 2006, qui s'établissait à 85 millions de barils par jour. La consommation industrielle devrait passer de 175 quadrillions de Btu en 2006 à 246 en 2030. Une croissance très inégalement répartie : elle repose principalement sur l'industrie des pays émergents, en particulier tirée par les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). La croissance moyenne d'établirait à 2,1% par an selon le scénario de référence. Le rapport se penche également sur l'impact des prix de l'énergie fossile sur le développement des énergies renouvelables. Conjuguée aux incitations gouvernementales, la hausse des prix de l'énergie influe sur leur développement. Ainsi entre 2006 et 2030, l'utilisation de ces sources d'énergie devrait augmenter de 2,9 % en moyenne dans le monde, et la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité devrait passer de 19% en 2006 à 21% en 2030. L'hydroélectricité et l'éolien sont les principaux moteurs de cette croissance Selon l'EIA, le baril devrait être à 110 dollars en 2015 et 130 dollars en 2030. La consommation de pétrole et d'autres combustibles liquides devrait être de 22 millions de barils par jour plus élevée en 2030 que le niveau de 2006 (qui était de 85 millions de barils par jour) ; la même publication indique également que les ressources non conventionnelles comme les biocarburants, les sables bitumineux, le pétrole ultra lourd, le charbon liquide et le gaz liquide devraient se présenter comme des grandes concurrentes : produites en masse, elles pourraient atteindre les 13% du total mondial de l'approvisionnement en combustibles liquides en 2030. Elles totaliseraient 13,4 millions de barils par jour en 2030 (contre 3,1 millions de barils par jour en 2006). Enfin, en ce qui concerne les gaz à effet de serre, le scénario de référence ne prend pas en compte de politique spécifique pour en limiter les émissions. Il en ressort une hausse de 39% des rejets liés aux secteurs énergétiques, qui passeraient de 29,1 milliards de tonnes en 2005 à 40,4 milliards en 2030. Samira G.