Le ralentissement économique en cours a entraîné un fléchissement de la demande énergétique mondiale et une chute concomitante des prix de l'énergie, selon le FMI. Les prix des produits de base se sont effondrés dans l'attente d'un fort ralentissement de l'économie mondiale, la demande de ces produits ayant faibli en même temps que l'activité mondiale. Leurs prix ont fortement baissé après avoir culminé récemment. Le ralentissement économique en cours a entraîné un fléchissement de la demande énergétique mondiale et une chute concomitante des prix de l'énergie. Ceux-ci ont baissé d'au moins 40% par rapport à leurs pics de juillet 2008. Les prix alimentaires, qui étaient poussés à la fois par une hausse de la demande et des chocs de nature météorologique affectant l'offre, ont aussi fortement baissé.Ils accusent actuellement un recul de 27% par rapport aux niveaux records qu'ils ont atteints en juin 2008. Le prix de détail moyen de l'essence ordinaire aux Etats-Unis – 2,15 dollars le gallon en novembre – est inférieur de plus de 1,90 dollar le gallon au niveau maximum qu'il a atteint à la mi-juillet 2008. L'activité économique devant rester faible pendant la majeure partie de l'année 2009 et les cours du pétrole brut devant diminuer, d'après les projections, l'Energy Information Administration (EIA) prévoit que le prix de détail annuel moyen de l'essence ordinaire sera de 2,03 dollars le gallon aux Etats-Unis.Le ralentissement de l'activité joint à la persistance de l'effet de la hausse des prix du pétrole survenue plus tôt dans l'année a entraîné une baisse de la demande pétrolière aux Etats-Unis en 2008. La consommation mondiale de pétrole devrait aussi diminuer cette année, mais seulement faiblement – d'environ 49 000 barils par jour (0,06 %) contre une augmentation de 849 000 barils par jour ou de 1% en 2007. D'après l'Energy Information Administration, elle devrait diminuer en 2009 de 449 000 barils par jour, soit de 0,5%. Les cours du pétrole baissaient pour la cinquième séance consécutive hier en raison d'inquiétudes persistantes sur l'état de la demande pétrolière et du niveau très élevé des stocks, notamment aux Etats-Unis. À Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 17 cents à 42,74 dollars en fin de matinée. À la même heure, le baril du Light Sweet Crude pour la même échéance perdait 99 cents à 36,60 dollars à New York. Selon les analystes, investisseurs et courtiers se préoccupent de la faiblesse de l'économie et du niveau historiquement élevé des stocks dans le principal terminal américain qui contribue du reste à creuser l'écart des prix entre le pétrole échangé à New York et le Brent vendu à Londres. Une différence très inhabituelle de 6 dollars sépare actuellement les deux contrats. Les prix du pétrole ont perdu 3,24 dollars à New York et 1,51 dollar à Londres lundi, prolongeant un reflux annoncé la semaine dernière. Durant les premières heures des échanges européens, les prix s'étaient toutefois orientés à la hausse sur le marché londonien en raison d'incertitudes sur la position de l'Opep qui pourrait chercher à réduire une fois de plus sa production, commentait une analyste. “L'Opep commence à s'inquiéter (de la faiblesse des prix) et les ministres du Pétrole de ses pays membres sont déterminés à les faire remonter”, soulignent des analystes. “Si le gouvernement saoudien déploie toute sa force de frappe pour relancer les prix, le gouvernement américain doit prendre des mesures pour préserver le surplus (de brut) pour l'avenir, afin de pouvoir contrôler toute envolée des prix”, ajoutent-ils. Le prix du panier Opep, regroupant les 13 pétroles bruts de référence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a enregistré lundi une légère baisse par rapport à son prix de clôture vendredi, a indiqué l'organisation. Le panier Opep a reculé de 1,68 dollar pour s'établir à 40,24 dollars le baril lundi contre 41,92 dollars le baril vendredi, précise l'Opep. Meziane Rabhi