La stabilité du marché pétrolier consolidée par la stabilité entre l'offre et la demande pourrait se réaliser durant le second semestre ou au plus tard vers la fin 2010 et avec un prix du baril de brut autour de 90 dollars. C'est du moins ce qu'a soutenu , hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil qui s'exprimait en marge d'une rencontre consacrée à la présentation du bilan annuel de l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), tenue à la salle des conférences du ministère de l'Energie et des Mines, à Alger. "Un prix assurant la stabilité du marché pétrolier doit évoluer autour de 90 dollars le baril. Il devrait être atteint entre la moitié et la fin 2010", a déclaré M. Khelil. En guise de lecture relative à l'évolution actuelle des cours de pétrole, le ministre a indiqué que le niveau actuel des cours de pétrole, au-dessus de 70 dollars le baril, traduit une situation normale en raison notamment d'une baisse " significative des stocks et une révision à la hausse des prévisions " de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) concernant la demande mondiale. Il est utile de rappeler que l'AIE, selon son rapport mensuel rendu public jeudi dernier, a prévu une augmentation de la demande de 120.000 de barils par jour par rapport au mois précédent, estimant que la consommation de pétrole doit atteindre 83,3 millions de barils par jour (mbj), soit une diminution de 2,5 mbj par rapport à 2008. Autre facteur à l'origine de la hausse du prix du pétrole, le ministre a cité également la hausse de la consommation de carburant, notamment aux Etats-Unis, et des prémices d'une reprise des économies américaine et chinoise ainsi que la poursuite de la discipline des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) quant au respect de leurs quotas de production. Il faut rappeler également dans ce contexte que l'Opep a réduit sa production de 2,2 millions de barils par jour lors de sa réunion d'Oran en décembre, pour tenter de s'adapter à la chute de la demande dans un contexte marqué par une récession mondiale. M. Khelil a toutefois précisé qu'il s'attendait à une nouvelle baisse des prix du brut, lequel devrait se situer entre 65 et 70 dollars le baril, pour le reste de l'année 2009. "Je ne pense pas que les prix vont continuer à augmenter. Ils vont peut-être se stabiliser ou, peut-être, baisser à 65 ou 70 dollars le baril", a-t-il ajouté. Les prix du pétrole ont terminé en repli vendredi, après une semaine de hausse, sous l'effet de prises de bénéfices encouragées par un raffermissement du dollar. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet a terminé à 72,04 dollars, en baisse de 64 cents par rapport à son cours de clôture de jeudi. Il est nécessaire de signaler qu'avec des cours situés entre 65 et 75 dollars le baril, les pays producteurs n'auront aucune crainte pour une relance de l'investissement à long terme. Hamid Mohandi