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Un projet de loi portant sur la maîtrise des coûts bientôt adopté Plus aucun projet de réalisation d'infrastructure ne sera avalisé sans étude préalable
Le secteur des ressources en eau a été consolidé par la réalisation, dans le cadre du programme quinquennal de soutien à la croissance économique (2005-2009), de plusieurs infrastructures de grande envergure (barrages, station de dessalement, transferts d'eau, etc.). Cela a permis de renforcer la sécurisation de l'ensemble des wilayas AEP, et mettre fin au stress hydrique. Les responsables du secteur n'entendent pas s'arrêter là et ambitionnent de lancer un nouveau programme tout aussi important, s'étalant sur la période 2010-2014. Le défi à relever au cours de cette nouvelle étape n'est pas des moindres, puisqu'il s'agit de gérer de façon optimum les projets réalisés et de poursuivre les programme, de développement du secteur de manière efficiente. Pour l'heure, le ministère des Ressources en eau s'est fixé des objectifs immédiats. Il s'agit plus précisément de mener à terme le projet de transfert des eaux du Sud vers les régions des Haut-Plateaux. Aussi, des appels d'offres seront lancés très prochainement pour la réalisation de cinq nouveaux barrages. Le département en charge des questions de l'eau entend aussi poursuivre à un rythme soutenu la réhabilitation et la modernisation des réseaux de distribution d'AEP. A cet ambitieux programme, une importante enveloppe financière variant entre 15 et 18 milliards de dollars a été allouée. Néanmoins, dans un contexte de crise mondiale et de baisse des cours du pétrole, l'Algérie s'attelle plus que jamais à rationaliser ses dépenses publiques, d'où la nécessaire célérité qui devrait marquer l'exécution des programmes assignés. Respect des délais et maîtrise des coûts sont aujourd'hui les maîtres-mots lorsqu'il s'agit de dépenses publiques. Dans ce cadre, un projet de loi portant sur la maîtrise des coûts et d'évaluation des études des projets sera bientôt adopté par le gouvernement. C'est du moins ce qu'a déclaré, hier, sans divulguer plus de détails, M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, au cours d'une réunion d'évaluation des projets du secteur regroupant les différents directeurs de l'hydraulique organisée au siège de son département. "Dorénavant, il faut réaliser le maximum d'études préalables avant le lancement d'un quelconque projet" a-t-il signalé. Selon M. Sellal, le nouveau plan quinquennal du secteur, dont le budget ne dépassera pas le seuil des 18 milliards de dollars, sera axé notamment sur le raccordement des villages et des petites localités éloignées du réseau d'AEP, la modernisation des réseaux de distribution d'eau potable, la préservation de l'environnement des eaux usées par leur traitement afin d'éviter les maladies à transmission hydrique, et enfin l'irrigation des terres agricoles. "Notre premier souci était de sécuriser le pays en matière d'eau potable. Cet objectif est actuellement atteint., Maintenant on doit passer à la garantie de sécurité alimentaire, en développant les périmètres agricoles pour renforcer l'irrigation, notamment dans le secteur de la céréaliculture" a indiqué M. Sellal qui s'est montré néanmoins satisfait de l'avancement et l'achèvement de plusieurs projets relevant de son secteur. Le ministre a, par ailleurs, insisté, en s'adressant aux directeurs du secteur de l'hydraulique sur l'amélioration de la qualité des services. "Vous êtes les premiers responsables. Vous devez mettre à l'aise le citoyen algérien. Soyez attentifs aux citoyens. Maintenant les moyens financiers et humains existent. Il faut donc s'impliquer un peu plus, faire des progrès dans la gestion surtout. Je n'accepterai plus d'entendre que telle région ou tel quartier manque d'eau alors qu'il existe tout un barrage à côté" a-t-il martelé. Lors des différentes interventions des directeurs de l'hydraulique, il a été relevé que le taux de remplissage de 61 barrages à l'échelle nationale a atteint les 72%, un taux appréciable jamais atteint auparavant. Les barrages disposent également de 700 millions m3 de réserves supplémentaires, soit un total de 4,2 milliards m3 en 2009, avec l'ambition d'atteindre les 7 milliards de réserves en 2012. Aussi, 93% est le taux de raccordement du réseau AEP, soit une moyenne de 168 litres/j par habitant. D'autre part, le parc de stations de pompage à atteint 3000 ; quant aux forages, il est recensé quelque 4 500 au niveau national, ainsi que 100 stations d'épuration des eaux usées. En outre, et dans le cadre de la stratégie de préservation de l'environnement, avec la mise en service de stations d'épuration, une dizaine de plages supplémentaires ont autorisées à la baignades dans les 14 wilayas côtières du pays. A Alger seulement, 54 plages sont autorisées à la baignade, alors que leur nombre était de 48 en 2008. Samira Hamadi