La réalisation du Medgaz avance à un rythme soutenu et les délais de réceptions devraient être respectés. Ainsi, le chef du projet, M. Imadali Mohamed, a indiqué, lundi à Aïn-Témouchent que le calendrier des travaux de réalisation du mégaprojet Medgaz est "respecté selon l'échéancier fixé". Et de préciser que les travaux de ce mégaprojet portant sur la réalisation d'un gazoduc reliant l'Algérie à l'Espagne, et de là vers l'Europe, pour le transport de gaz, "seront achevés avant la fin de l'année en cours". Medgaz, dont Sonatrach est actionnaire majoritaire avec 36% des parts du capital, a déjà enregistré la pose de canalisations à 2160 mètres de profondeur, a-t-il rappelé, indiquant qu'un volume de huit (08) milliards de m3/an de gaz transitera par ce gazoduc "extensible à 16 milliards de m3/an". Pour l'Algérie, des recettes de l'ordre de cinq (05) milliards d'Euros/an sont attendues par cet investissement. "Ce mégaprojet n'aura aucune incidence sur l'environnement", a affirmé le chef de projet. Ce gazoduc, d'une capacité de huit milliards de mètres cubes, va renforcer la sécurité des approvisionnements gaziers de l'Europe. Pour rappel, le projet Medgaz avait été approuvé dès 2003 par la commission européenne comme projet d'intérêt commun dans les réseaux transeuropéens du secteur de l'énergie. L'obtention de toutes les autorisations administratives, tant du côté algérien qu'espagnol, a permis au conseil d'administration de la société Medgaz, qui s'était réuni le 21 décembre 2006 à Madrid, d'entériner la FID (Final Investment Decision) qui est en fait la décision finale d'investissement. L'investissement total est estimé à 900 millions d'euros. La construction avait été confiée en février 2007 à cinq entreprises multinationales. Il s'agit des japonaises Mitsui et Sumitomo, de la britannique Rolls Royce, l'italienne Saipem et du consortium hispano-français Técnicas Reunidas-Amec Spie. Mitsui et Sumitomo sont chargés de fournir les tuyaux en acier au carbone à haute résistance, Rolls Royce fabrique et installe les trois compresseurs de la station, qui élèveront la pression du gaz depuis la côte algérienne afin d'assurer sa traversée jusqu'en Espagne via la Méditerranée. Les travaux de construction du gazoduc ainsi que la station de compression de Béni Saf et du terminal de réception d'Almeria avaient débuté fin 2007, après l'obtention de toutes les autorisation nécessaires tant du côté espagnol qu'algérien. Grâce à ce projet, l'Algérie se place en pole position en matière de sécurisation énergétique d'une partie appréciable de l'Europe. Ce gazoduc est d'une grande importance autant pour l'Espagne que pour le reste de l'Europe. Il reliera directement les clients européens à la source d'approvisionnement en gisement de gaz naturel algérien. En matière de coût, il représente également le moyen le plus économique de transport de gaz naturel, selon le ministère de l'Energie et des Mines. La pose dans les eaux profondes du tronçon offshore sur une longueur de de 210 kilomètres a débuté en mars 2008. Le projet Medgaz est mené par un consortium qui comprend la Sonatrach, les groupes espagnols Cepsa, Iberdrola et Endesa, ainsi que le français GDF Suez. Isma B.