Moins d'une année après avoir été mis en branle, avec le retour de l'actu Premier ministre aux affaires à la tête du gouvernement, le nouveau plan de redéploiement des entreprises du secteur public commence d'ores et déjà à confirmer son efficacité et donner ses fruits. En effet, il y a quelques mois, le gouvernement a décidé de renforcer davantage le rôle que jouent les entreprises publiques dans l'exécution des programmes de développement, en élargissant leur champ d'intervention. L'exemple vient d'être donné par le groupe public Cosider. Le groupe en question, selon son P-DG, a réalisé, en 2008, un chiffre d'affaires de 55 milliards de dinars, soit une hausse de 18% par rapport à 2007. Dans le même sillage, le résultat d'exploitation du groupe a également augmenté pour avoisiner les 6 milliards de dinars, contre 4,3 milliards de dinars en 2007. Le bénéfice net a bondi de près de 50%, passant de 2,4 milliards de dinars à 4,3 milliards en 2008. L'entreprise en question, si l'on tient compte de la trajectoire sur laquelle elle vient de s'inscrire, vise à aller loin dans l'avenir, à savoir faire front à la concurrence non moins rude des entreprises étrangères qui ont envahi le marché national, ces dernières années, à la faveur de l'ouverture économique prônée par l'Algérie. A l'instar de Cosider, plusieurs autres entreprises du secteur public viennent de voir leur rôle renforcé afin de contribuer à l'aboutissement des projets inscrits au terme du programme quinquennal. Cette volonté du gouvernement quant à l'élargissement du champ d'intervention des entreprises publiques économiques est beaucoup plus apparente dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics qui connaissent d'importantes mutations à la faveur des deux programmes quinquennaux 2004-2009 et 2009-2014 lancés par le président de la République. En concevant sa politique d'intervention sur la réhabilitation du rôle des entreprises publiques économiques, le gouvernement envisage de renforcer le rôle de l'outil de réalisation national, notamment dans le BTPH. Pour cela le gouvernement, n'est engagé à assurer des plans de charge importants pour les entreprises nationales dans le cadre du programme quinquennal. Aussi, une instruction du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, exhorte les différents donneurs d'ordre publics à respecter la clause de préférence nationale dans le cadre de la passation des marchés publics. Il faut dire qu'il n'y a que les entreprises publiques qui puissent relever le défi de la croissance, étant donné que le secteur privé n'a pas encore atteint le stade de solidité qui lui permettrait d'affronter des multinationales leaders dans leurs domaines respectifs et devant qui les frontières du marché national ne peuvent plus être fermées à la faveur du processus de mondialisation qui s'accélère davantage. Le repositionnement des entreprises publiques nationales sur le marché national sera également d'un apport important pour éviter d'éviter d'éventuelles perturbations dues au recul qu'enregistrent certains groupes étrangers qui, dans un temps passé, se sont engagés pour la réalisation d'importants projets de développement avant de se rétracter pour des raisons diverses mais dues essentiellement aux retombées de la crise financière mondiale. Dans cette perspective, le premier groupe étatique de travaux publics et de la construction ambitionne de devenir un puissant outil pour concrétiser les programmes de développement et réduire la dépendance vis-à-vis de l'étranger en matière de réalisation des grands projets d'infrastructures, est-il utile de souligner. M. Amani