Un dirigeant du Djihad islamique, qui avait commandité un projet d'attentat déjoué la veille près de Tel Aviv, a été tué par des agents israéliens à Djénine, en Cisjordanie occupée. Mahmoud Abou al Djahim, présenté par le Djihad comme le chef du mouvement dans le nord de la Cisjordanie, était au volant de sa voiture quand les agents israéliens, en civil, ont surgi et ouvert le feu sur lui, ont rapporté des témoins. Le Djihad islamique a promis de venger cet "assassinat". Le colonel israélien Hertzi Halevy, qui a conduit l'opération, a précisé que ses hommes voulaient interpeller Djahim mais que celui-ci "a commencé à tirer en l'air avec un fusil d'assaut M-16 quand il a senti qu'il se passait quelque chose d'anormal". "Il a ensuite pointé son arme en direction de mes hommes qui l'ont alors abattu", a-t-il raconté à Reuters. Le colonel Halevy a précisé que Djahim était depuis deux ans sur la liste des activistes palestiniens les plus recherchés par Israël. Mardi, la police israélienne a arrêté un poseur de bombe palestinien et plusieurs de ses complices dans un appartement de Bat Yam, une banlieue de Tel Aviv, près de l'endroit où ils projetaient un attentat. "A la suite de nouvelles informations, obtenues notamment auprès de l'homme arrêté mardi près de Tel Aviv, on a pu savoir où Djahim se trouvait. Son véhicule était bourré d'engins explosifs", a ajouté Halevy. Selon une source proche des services de renseignement israélien, Djahim "était un haut dirigeant du Djihad islamique qui avait recruté et envoyé (en Israël) l'homme arrêté mardi soir près de Tel Aviv avec un engin explosif". Abou Ahmed, porte-parole de la branche armée du Djihad islamique, a confirmé que Djahim était "directement responsable de l'envoi d'un combattant du groupe en mission suicide". "L'assassinat de nos chefs ne nous empêchera pas d'avancer sur le chemin du Djihad et de la résistance et la riposte sera terrible au coeur même de l'entité sioniste", a-t-il ajouté. Le Djihad islamique a revendiqué l'attentat suicide qui a tué trois personnes le 29 janvier dans la station balnéaire israélienne d'Eilat, sur la mer Rouge. De retour de sa tournée au Proche-Orient, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice va tenter mercredi à Berlin de pousser le Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) à s'engager plus avant dans le processus de paix israélo-palestinien. La réunion du Quartette international, organisée en Allemagne, pays qui assure la présidence tournante de l'UE, réunit, outre Mme Rice, le secrétaire général des Nations unies, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, notamment. Les premiers entretiens bilatéraux commencent en fin de matinée. La conférence de presse finale du Quartette est prévue pour 20h00 locales (19H00 GMT). "Un de nos objectifs est d'écouter les informations de Mme Rice sur sa visite", a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine, ajoutant que M. Lavrov n'avait pas de "nouvelles propositions" à discuter.