Le ministre des Participations et de la Promotion des investissements a présenté lors d'un Conseil interministériel, tenu samedi, un rapport sur la stratégie et les politiques de gestion du secteur public marchand (SPM). Le rapport suggère une nouvelle approche d'organisation du SPM qui sera maturée avant son examen lors des prochaines réunions. Il s'agit d'une nouvelle vision sur la nouvelle politique de gestion du SPM, axée sur des questions, comme le rôle de l'Etat actionnaire, la distinction à faire entre l'Etat et la Nation sur le plan de la comptabilité publique nationale, les problèmes posés par la propriété, l'ambivalence inhérente aux responsabilités assignées à la SGP, les secteurs essentiels à la croissance économique. D'autres points ont été examinés, plus particulièrement, la situation du secteur public marchand sur les plans doctrinal, juridique et institutionnel ainsi que sa composition : conseil des participations de l'Etat, ministère des Participations et de la Promotion de l'investissement, société de gestion des participations, entreprises publiques économiques affiliées et non affiliées ou dépendant d'autres ministères. Il était question également de l'évaluation de l'organisation et du fonctionnement du SPM qui a mis, en lumière, des dysfonctionnements comme la non-application des textes et des règlements, l'imprécision et l'inadéquation des textes organisant les EPE, l'inexistence de définition des portefeuilles. Et en outre, l'évaluation du système de privatisation, y compris le processus de décision. Il est à noter, qu'en ce qui concerne, la décision relative à la privatisation, des représentants des travailleurs ont soulevé, lors des négociations, entre les fédérations de l'UGTA et les SGP autour des conventions de branches, que "des directeurs de SGP ont décidé de céder des entreprises sans l'accord de la tutelle" , M. Temmar, ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement, avait réagi à cette situation en signant une note dans laquelle , il interdit toute opération de privatisation en dehors de ministère. Ce qui signifie que c'est la tutelle qui négocie ces privatisations et non les SGP. Pour certains observateurs, la réorganisation de secteur publique marchand, intervient dans le but de donner une base solide pour appliquer la nouvelle stratégie industrielle, qui sera l'objet des consultations, lors des assises nationales qui seront tenues, aujourd'hui. Pour ce qui est, des secteurs essentiels à la croissance économique, le projet portant la nouvelle stratégie industrielle permettra de remettre à niveau certaines industries déjà existantes mais qui souffrent, entre autres, de sureffectifs, de retard technologique, de sous-capitalisation, et aussi de la création d'autres industries en partenariat avec des investisseurs privés nationaux et étrangers. En somme, cette stratégie s'articule d'abord autour de l'analyse de la situation du tissu industriel actuel, tout en dégageant des filières prioritaires pour la création de pôles industriels. Il s'agit des filières de la pétrochimie, notamment les engrais, de l'agroalimentaire, des matériaux de construction, de l'industrie automobile, des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et des industries pharmaceutique, mécanique et électromécanique. M. Temmar avait déclaré que ces industries seraient développées dans les régions d'Alger, Blida, Oran, Mostaganem, Annaba, Sétif, Tizi Ouzou, Ghardaïa, et Hassi R'mel, mais aussi dans les futurs technopôles de Sidi Abdellah pour les NTIC, de Béjaïa pour l'agroalimentaire et de Sidi Bel Abbès pour l'industrie électronique. Le président de la République, qui présidera, la cérémonie d'ouverture, de ces assises, avait appelé à plusieurs reprises à penser au-delà du pétrole pour relancer l'économie nationale.