Comment est approché l'acte d'acheter une voiture neuve chez soi et avec des dinars ? Avant l'entrée de ce qu'on a bien voulu appeler économie de marché, il fallait faire la chaîne aux guichets de la Sonacom et attendre. Combien de temps ? Le temps qu'il faudra. Quelle marque de voiture ? le hasard. Il y avait également ensuite une procédure d'importation de voitures de moins de trois ans. Ou carrément bénéficier d'une AIV, soit l'autorisation d'importation d'un véhicule neuf.Le principe de telles procédures exclut le financement étatique des AIV, sauf pour les importations faites par la Sonacom. Depuis donc l'installation dea concessionnaires de voitures au titre de l'économie de marché, les Algériens achètent en dinars des voitures qui seront payées par les banques algériennes en devises. Autant dire alors que pour ce qui concerne les voitures, le dinar est convertible. Le ministre du Commerce avait avancé le montant de 2,5 milliards de dollars déboursés par l'Etat au titre de l'achat des voitures par des Algériens et ce, durant une année. Ce montant s'ajoute à ceux de toutes les importations réalisées, soit le chiffre avancé de 41 milliards de dollars.La baisse des ressources provenant de la vente des hydrocarbures implique fatalement la volonté de diminuer la facture globale des importations et de rééquilibrer donc la balance des paiements. Certainement que la taxe additionnelle sur les prix des voitures risquera de faire tache d'huile et de s'étendre à tous les autres produits d'importation. Même les produits électroniques et électroménagers montés en Algérie ont toutes leurs composantes importées. Pratiquement toutes leurs composantes. Seul leur assemblage peut être considéré comme une valeur ajoutée mais ne participe en rien de la maîtrise de la technologie ou du développement. Là encore, probablement que les taxes augmenteront si les cours du baril de pétrole ne remontent pas assez. N.B