La Chine préfère rester prudente concernant les perspectives au deuxième semestre pour le secteur de l'industrie bien que la reprise soit engagée, déclare le porte-parole du ministère chinois de l'Industrie et des Technologies d'information. Zhu Hongren a évoqué en particulier trois sujets d'inquiétudes : la baisse des exportations, la morosité des investissements privés et une surcapacité générale dans un grand nombre d'industries. "Le secteur de l'industrie s'améliore", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Mais pour ce qui concerne la tendance au deuxième semestre, nous devons rester prudents pour l'instant". Le porte-parole a souligné que la reprise de l'industrie et plus généralement de l'ensemble de l'économie était portée en grande partie par le plan de relance massif de 4.000 milliards de yuans (416 milliards d'euros) mis en oeuvre par le gouvernement. "L'amélioration actuelle de l'économie ne signifie pas que la période difficile est passée. Il nous faut encore assumer la tâche difficile d'assurer la stabilité de la production industrielle", a expliqué Zhu Hongren. Un chercheur de Centre d'information d'Etat a par ailleurs estimé qu'il était peu probable que l'économie chinoise connaisse une rechute au deuxième semestre. Zhang Yongjun a dit mercredi au China Securities Journal que la croissance des exportations allait rebondir même lorsque l'impact du plan de relance commencera à s'atténuer. Le recul des exportations devrait fortement s'atténuer au quatrième trimestre et elles pourraient même redevenir positives sur une base annuelle d'ici la fin de l'année, a dit Zhang Yongjun. Il souligne par ailleurs que la mise en oeuvre rapide de grands projets d'infrastructures impliquera un maintien du niveau élevé des dépenses publiques au deuxième semestre. Les investissements privés devraient également augmenter avec l'amélioration des résultats de sociétés. "Il n'est pas exclu que la croissance économique connaisse de petites fluctuations au cours des mois à venir. Mais en terme de tendance, l'accélération va continuer", a dit le chercheur.