A l'approche du mois de Ramadhan et de la rentrée sociale, le citoyen commence à s'inquiéter de la charge à supporter. En effet, avec un pouvoir d'achat dérisoire et la flambée des prix à la consommation, le citoyen se retrouve asphyxié par un quotidien amer et insoutenable. A ce titre, l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) compte mener des campagnes de sensibilisation pour contribuer à la structuration et l'organisation du marché, et protéger le consommateur de tous les abus. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée à Alger, le chargé de communication de cette instance, Boulanouar, a estimé que la production agricole est abondante. "Tous les produits alimentaires seront disponibles durant le mois de Ramadhan", mais le problème réside dans la faiblesse du réseau de distribution. A cet effet, une liste des prix des produits agricoles de large consommation sera communiquée, avant le mois de Ramadhan, pour sensibiliser le citoyen sur les prix exactes des produits qu'il consomme. D'autre part, l'UGCAA estime que la construction d'autres marchés de gros, de marchés couverts de détail et de marchés de proximité, est la solution pour éviter la hausse des prix. Pour rappel, 50 marchés de gros, 850 marchés couverts de détail et 1000 marchés de proximité existent à ce jour. Dans un autre sillage, le chargé de communication de l'UGCAA a dressé un tableau peu reluisant du marché algérien. D'après lui, le phénomène de la contrefaçon, l'informel et le trafic de la fausse monnaie ont pris des propositions alarmantes. Chiffres à l'appui, le représentant de l'UGCAA indiquera que le marché informel représente 60% du marché global. "60% des commerçants sur les 1,2 million de recensés, travaillent dans l'informel", dira-t-il. En plus de cela, le marché national est, aujourd'hui, envahi par les produits contrefaits provenant, d'après M. Boulenouar, des pays asiatiques, à l'instar de la Chine. Sur ce point, le porte-parole de l'organisation syndicale rappellera les données avancées par les services de lutte contre la fraude ayant fait état "d'un million d'articles contrefaits qui ont été saisis en 2008". Le problème des produits périmés et qui ne sont pas conformes aux normes d'hygiène, a également été soulevé par le représentant des commerçants. Selon M. Boulanouar, ces facteurs portent préjudice à l'économie nationale et font perdre au Trésor pas moins de 800 milliards de dinars. Dans cette optique, l'UGCAA a tracé un riche programme de campagne de sensibilisation. D'après M. Boulanouar, ces campagnes toucheront, en plus de l'informel, la contrefaçon, le trafic de la fausse monnaie. Enfin, l'orateur souhaite que les pouvoirs publics créent un ministère délégué auprès du ministère du Commerce qui se chargera de l'organisation du marché. Et d'ajouter : "Nous souhaitons une organisation du marché à travers des rencontres et une coordination entre le ministère de l'Intérieur et le ministère du Commerce pour l'établissement d'un véritable programme d'action ".