A l'approche de la rentrée sociale, qui a coïncidé cette année avec la saison estivale, et l'ouverture de la session d'autonome du Parlement pour la préparation de la loi de finances 2010, le citoyen commence à s'inquiéter des charges à supporter. En effet, avec un pouvoir d'achat dérisoire et la flambée drastique des prix à la consommation, le citoyen se retrouve asphyxié par un quotidien amère et insoutenable. A ce titre, l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), et dans un communiqué rendu public, compte faire des propositions pour les intégrer dans la loi de finances 2010. Selon l'UGCAA, il est important de revoir le système fiscal, qui est derrière la mainmise du marché informel. Dans cette optique, l'UGCAA appelle à la réduction de la TVA à moins de 8%. La construction d'autres marchés de gros, de marchés couverts de détail et de marchés de proximité est la solution pour éviter la hausse des prix. Et l'effacement des dettes des commerçants causées par la Décennie noire et les catastrophe naturelles. Par ailleurs, l'UGCAA a mené des campagnes de sensibilisation pour contribuer à la structuration et l'organisation du marché, et protéger le consommateur de tous les abus. Selon les explications de l'UGCAA, la production agricole est abondante, tous les produits alimentaires sont disponibles sur le marché mais le problème réside dans la faiblesse du réseau de distribution. A cet effet, une liste des prix des produits agricoles de large consommation a été communiquée avant le début du Ramadhan, pour sensibiliser le citoyen sur les prix exacts des produits qu'il consomme. D'autre part, l'UGCAA estime que la construction d'autres marchés de gros, de marchés couverts de détail et de marchés de proximité, est la solution pour éviter la hausse des prix. Pour rappel, à présent il y a 50 marchés de gros, 850 marchés couverts de détail et 1000 marchés de proximité. Dans un autre sillage, un tableau peu reluisant du marché algérien est toujours dressé. Le phénomène de la contrefaçon, l'informel et le trafic de la fausse monnaie ont pris des propositions alarmantes. Chiffres à l'appui, les représentant de l'UGCAA, ont indiqués auparavant que le marché informel représente 60% du marché global, 60% des commerçants sur les 1,2 million de commerçants recensés, travaillent dans l'informel. En plus de cela, le marché national est aujourd'hui envahi par les produits contrefaits provenant des pays asiatiques, à l'instar de la Chine. Sur ce point, les données avancées par les services de lutte contre la fraude font état d'un million d'articles contrefaits qui ont été saisis en 2008. Le problème des produits périmés destinés à la consommation et qui ne sont pas conformes aux normes d'hygiène, est également soulevé. Ces facteurs portent préjudice à l'économie nationale et font perdre au Trésor pas moins de 800 milliards de dinars. Dans cette optique, l'UGCAA a tracé un riche programme de campagne de sensibilisation. D'après M. Boulanouar, ces campagnes toucheront, en plus de l'informel et de la contrefaçon, le trafic de la fausse monnaie. Enfin, il est préconisé la création d'un ministère délégué auprès du ministère du Commerce qui se chargera de l'organisation du marché. Hamid Si Salem