" Cahiers de langue et de littérature". L'ouvrage qui sort régulièrement des rotatives de la faculté des lettres et des arts de l'université Abdelhamid Ben Badis de Mostaganem, n'est pas un ouvrage comme un autre. Littéraire par excellence, ce produit dont le quatrième numéro est né l'été dernier, s'apparente d'avance à une nouvelle création artistique.
Dirigé par Saadane Braik en sa qualité de directeur de publication, le numéro 2 et le numéro spécial de "Cahiers de langue et de littérature " est une véritable plongée dans l'âme de la plupart de nos auteurs qui ont fait et qui continuent de faire notre histoire littéraire. Dans sa deuxième livraison parue en juin 2004, à laquelle a collaboré une panoplie de chercheurs et de professeurs d'université à l'image de Hadj Miliani, Mohamed El Badr Tirenifi, Ahmed Karachira, Farid Benramdane, Saadane Braak, Malika Benseket….., il s'agissait surtout de livrer des reflexions autour de la langue, du bilinguisme, de l'école non pas seulement dans le champ algérien mais aussi maghrébin. Dans son texte qui s'intitule, " Polysémie, violence, métaphore, le signe maghrébin dans tout ses états ", Mansour Bencherida, rappelle d'abord que cette écriture (maghrébine s'entend, NDLR) a été longtemps "l'écriture d'une oralité ". De ce fait poursuit-il, elle a consigné la culture au sein de l'espace géo-idéologique maghrébin……. D'emblé, cette littérature se confine dans un espace qui est l'expression d'un malaise " note -il à la page 64 où il décortique le signe maghrébin entant " expression d'un désarticulation,, d'une haine de soi-même". De son côté, Saadane Braik analyse le " processus de formation en se basant sur le compte rendu d'une expérience engenierique en milieu professionnel franco-allemand". Parti donc de cet expérience soutenu lors d'un stage de DESS, le chercheur donne les détails de ses résultats sous forme de tableaux tout en proposant une démarche de qualité qui consisterait en plusieurs point pour les besoins professionnels dont " l'élaboration d'un référentiel linguistique recensant les compétences langagières que devraient maîtriser les futures formés à l'issue du micro processus " écrit -il en conclusion à la page 157. Dans le numéro spécial de cet ouvrage paru en été 2004, les préoccupations des chercheurs sont plutôt tournées vers l'éducation, de formation linguistique et bien entendu de didactique. Tourné essentiellement vers l'expérience professionnelles et didactiques, ce numéro spécial est un amas d'expériences de nombreux chercheurs universitaires, qui donnent, ici, de façon scientiste les résultats de leur expériences nécessairement basées sur le terrain. Une expérience qui concerne fondamentalement, l'enseignement des langues étrangères dans les campus de chez nous. " L'histoire de l'enseignement des langues étrangères dans notre pays et particulièrement à l'université d'Oran , est vieille d'environ quatre décennies. Mais en dépit de son jeune âge, la faculté des lettres et sciences humaines à formé tout une génération d'enseignants dans les différentes langues et autant de disciplines. Cette génération, soulignons le, est reconnue, aux niveau national et international par sa contribution au développement de l'enseignement et de la didactique des langues" écrit Ahmed Abi Ayad, chercheur associé au CRASS qui donne lui aussi l'évolution de l'enseignement des langues étrangères dans le campus où il opère, celui d'Oran. " Cahiers de la langue et de la littérature " s'apparente, d'abord, à un outil pédagogique incontournable pour les universitaires, mais aussi comme un document de référence en matière d'approche de la production littéraire qui se fait chez nous.