Les investissements directs étrangers (IDE), à travers le monde, ont connu un essor considérable au cours des dernières décennies traduisant en cela la tendance inexorable vers la libre circulation des marchandises et des capitaux. En effet, les pays en développement représentent, sur les deux dernières années, plus du tiers du total des IDE entrant dans le monde. Il faut dire que la position de l'Algérie dans la région : compte tenu de la taille de notre économie et de ses performances actuelles, l'attractivité de l'Algérie, comparativement aux autres pays de la région, reste encore à construire. Il est cependant à rappeler que les IDE, en 2005, ne représentent dans notre pays que 1,1 % de son PIB (produit intérieur brut) alors qu'ils en représentent 6% en Egypte et 12% en Jordanie. Ainsi, la majorité de ces investissements se concentre dans le secteur des hydrocarbures et à un degré moindre dans des secteurs d'activité tels que les télécommunications, la pharmacie, la production des matériaux de construction (principalement le ciment), le tourisme, la sidérurgie et le secteur de la chimie. Par ailleurs, la politique de promotion de l'IDE a permis à l'Algérie, au cours de ces dernières années, d'être présente sur la scène maghrébine et de se rapprocher de la moyenne régionale. Néanmoins, compte tenu des niches encore sous exploitées dans le tourisme, l'électronique, l'agroalimentaire, ou les secteurs de l'industrie lourde (sidérurgie, automobile, pétrochimie), l'Algérie dispose de potentialités importantes non encore mises en valeur. C'est dans ce sens, que des mesures immédiates sont préconisées afin d'améliorer l'attractivité de notre pays en termes d'IDE. Celles-ci sont relatives notamment à l'amélioration de l'environnement des affaires, au fonctionnement de l'ANDI (Agence nationale de développement et d'investissement), aux procédures douanières à la fiscalité et au marché du travail. Par ailleurs, l'implantation de zones d'activité industrielles intégrées (ZAII) et des possibilités de leur prolongement en pôles technologiques constituent également un facteur d'attraction de ces investissements. Cependant, on peut dire que la contribution des IDE au développement se situe au niveau du financement de l'investissement dans les activités à haute intensité capitalistique (et partage du risque), de l'apport et la diffusion des nouvelles technologies et l'amélioration des capacités managériales, de l'accès au marché mondial et de la diversification des exportations. Cependant, l'intensification de la compétitivité à l'échelle mondiale fait certainement de la technologie et des innovations un facteur critique pour la relance et le développement du secteur industriel. Aussi, l'intérêt de l'IDE est vu plus largement dans sa contribution au transfert des technologies et à l'amélioration des capacités d'innovations technologiques et organisationnelles. Cette diffusion technologique ne peut se réaliser sans un ancrage des IDE dans un cadre national et sur un tissu national riche et profitable aux deux acteurs (un partenariat win win). Cela revient notamment à assister et inciter par une politique active de l'Etat, les entreprises nationales à développer des actions de partenariat avec des entreprises étrangères, favoriser fortement les contrats de sous-traitance entre les filiales des FMN (filiales multinationales) implantées dans le pays et les PME locales pour permettre à ces dernières d'établir des liens avec les filiales étrangères et se forger au standard de compétitivité et de qualité de la production, impliquer les FMN dans les projets de formation à travers la promotion de programmes de formation dans les nouvelles techniques ou dans les nouveaux métiers. Mais parmi les facteurs décisifs qui forgent la capacité d'un pays à tirer avantage de la mobilité internationale des investissements et des technologies figurent en bonne place le niveau du capital humain et, d'une façon générale, la qualité de notre système national d'innovation. Ce sont, à la fois, des facteurs d'attractivité des IDE et des facteurs d'absorption et de diffusion des technologies qu'ils diffusent.