L'approche du mois de Ramadhan en Algérie est souvent synonyme de flambée vertigineuse des prix des produits de large consommation sur fond de spéculation. Or, qu'au contraire, la quasi-totalité des pays musulmans considèrent ce mois sacré comme un mois de piété et de charité pour tous les citoyens. En revanche, il semblerait qu'une batterie de mesures vient d'être prise par les pouvoirs publics, afin d'éviter tout genre de spéculations et de perturbations au niveau des marchés. Si l'on évoque la baisse des prix, on notera, dans ce contexte, les dernières mesures prises par le ministère de l'Agriculture de et du Développement rural, quant à la disponibilité et la baisse des prix des viandes blanches. Signalons qu'à ce propos, le département de Rachid Benaïssa a signé un accord avec les abattoirs avicoles les obligeant ainsi de stocker le surplus de production et à pratiquer le même prix. Ce dernier a été fixé à 280 DA le kg dans tous les points de vente affiliés aux abattoirs. Il faut dire que le prix de la viande blanche, notamment le poulet, a dépassé le seuil des 400 DA le kilogramme. Cette mesure vise notamment de juguler la spéculation et assurer l'approvisionnement régulier du marché durant le mois de Ramadhan. Ils sont donc quelque 60 points de vente répartis sur le territoire national qui sont régulièrement contrôlés par les services d'hygiène. D'ailleurs, le directeur des abattoirs du Centre, M. Rafik Bouzid, a tenu à rassurer, dans une déclaration à la presse, que "les viandes blanches seront disponibles de façon suffisante. De grandes quantités seront mises sur le marché pour permettre au citoyen d'en consommer à des prix raisonnables et cela, à travers tout le territoire national". S'agissant, par ailleurs, du marché des fruits et légumes, et dans le cadre du plan réglementaire visant à lutter contre la hausse des prix de la pomme de terre très prisée en ce mois, une quantité supplémentaire de 186 000 tonnes stockée est destinée, ce mois, aux marchés de la ville d'Oran. Cette mesure exceptionnelle, qui vient renforcer les quotas quotidiens de la pomme de terre livrés dans les marchés d'Oran, vise à lutter contre la spéculation et le monopole qui crée souvent un déséquilibre dans les marchés de fruits et de légumes. Il est prévu, selon la même source, que les prix de la pomme de terre restent stables au début du mois de Ramadhan, oscillant entre 30 et 35 DA le kilo avant de tendre vers une baisse graduelle. Entre autres, le secrétaire général de l'Office national de métrologie légale (ONML), M. Aouchiche Lahcen, a indiqué à un confrère que dans le but de lutter contre les tricheries au niveau des marchés de fruits et légumes et dans d'autres commerces en Algérie, un contrôle régulier se fera au niveau national à partir du premier jour du mois du Ramadhan et s'étalera jusqu'au vingt-cinquième jour du même mois. Selon le même responsable, cette opération de contrôle ne concerne pas seulement les marchés de fruits et légumes, mais aussi les volucompteurs des stations d'essence, aussi bien celles de Naftal que celles qui sont en gérance libre, a-t-il précisé. Aussi, le ministère du Commerce vient de renforcer son dispositif de lutte contre toutes sortes de spéculation, et le contrôle de l'ensemble des pratiques commerciales en Algérie. Le ministère vient en effet de recruter plus de 1 500 nouveaux agents de contrôle pour protéger le consommateur contre la fraude dans les marchés pendant le mois de Ramadhan.