Les cours hebdomadaires moyens de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont enregistré un léger recul à 71,43 dollars le baril la semaine dernière, a indiqué lundi le cartel basé à Vienne. Néanmoins, les cours moyens de l'Opep se maintiennent au dessus des 70 dollars pour la deuxième semaine, après avoir franchi la barre de 70 dollars pendant la première semaine du mois d'août. Toutefois, les statistiques ont montré qu'après la montée de 10,43 dollars en trois semaines consécutives, les prix ont recommencé à reculer. Au cours des cinq jours ouvrables de la semaine dernière, les cours quotidiens de l'OPEP ont continuellement baissé de 71,68 dollars américains lundi dernier, pour rebondir seulement jeudi d'1,18 dollars, soit 72,22 dollars avant de chuter encore à 71,14 dollar vendredi dernier. Notons que les prix du pétrole ont légèrement augmenté hier sur les marchés asiatiques, alors que les investisseurs restent inquiets sur les perspectives économiques malgré les signes d'amélioration, selon des courtiers. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre gagnait 45 cents à 67,20 dollars US, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 18 cents à 70,72 dollars. Les courtiers restent prudents même si les marchés "ont vendu assez fortement dans les derniers jours", selon Ben Westmore, un économiste de la National Australia Bank. A New York, les prix du pétrole avaient de nouveau reculé lundi, après une chute de 4% vendredi, le marché s'inquiétant de la vigueur de la reprise de l'activité et de la demande d'or noir. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre avait terminé à 66,75 dollars, en baisse de 76 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi. A Londres, sur l'InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, nouveau contrat de référence, a cédé 90 cents à 70,54 dollars. Pour rappel, le rapport mensuel de l'OPEP le 11 août a indiqué que le marché pétrolier mondial avait besoin de temps pour se relancer totalement, en particulier la demande du brut dans les pays de l'OCDE qui pourrait continuer de baisser l'année prochaine après avoir enregistré une brusque hausse cette année. Quoique d'énormes consommateurs comme les Etats-Unis soient en plein processus de relance économique, ils ne sont pas encore totalement sortis de la crise économique. La possibilité de leur relance économique ne suffit pas pour stimuler les cours du pétrole. Les experts pensent que les cours internationaux du pétrole, influencés par les taux de change, le marché boursier et particulièrement la fluctuation des statistiques économiques américaines, pourraient continuer de varier dans un avenir proche. Le dernier rapport a montré que les ventes en détail aux Etats- Unis en juillet ont baissé de 0,1% et le Reuters/Michigan Consumer Sentiment, un indice permettant de mesurer le point de vue du consommateur, a baissé de 66,0% en juillet à 63,2% en août, pourtant initialement attendu à 69,0%. Ces données économiques défavorables en provenance des Etats-Unis ont fait baisser les cours internationaux du pétrole depuis vendredi dernier.