La consommation d'énergie électrique, d'une façon générale, ne cesse d'augmenter dans un monde en pleine évolution technologique. Ainsi, la densité de consommation électrique des salles informatiques connaît une véritable explosion (KW/m2). Dans un contexte plus particulier, selon l'International Data Corporation (IDC), les dépenses liées à l'énergie et au refroidissement augmenteront huit fois plus vite que la somme dédiée à l'achat de nouveaux serveurs d'ici à 2010. Aussi, les changements dans l'alimentation et le refroidissement des Data Centers auront un impact important sur les utilisateurs et les fournisseurs de solutions de ces mêmes. Ceci impose de nouveaux défis aux opérateurs et constructeurs du secteur informatique. Ces derniers doivent repenser et adopter des stratégies différentes pour intégrer les nouvelles technologies comme les serveurs lames (Blade Servers). Par ailleurs, le nombre d'experts ayant les connaissances requises pour répondre au challenge que représente ces nouvelles technologies va diminuer d'ici à 2015 et cette expertise ne sera en mesure de couvrir que la moitié de la demande. Dans ce contexte, Mouloud Bentarcha, Directeur Général APC by Schneider Electric Algérie, indique que "l'IDC prévoit qu'en 2010, le montant consacré à l'alimentation et au refroidissement des bases de serveurs existants correspondra à plus de 70 % du montant consacré à l'achat de nouveaux serveurs". Et d'ajouter que "nous pouvons affirmer que la méthodologie de conception des Data Centers d'hier était adaptée à la technologie conventionnelle de serveurs. Les nouvelles exigences des serveurs d'aujourd'hui forment le plus grand défi de l'informatique de demain." Les systèmes d'information fournissent un réseau omniprésent au sein des entreprises et offrent des services dans de nouveaux domaines. L'utilisation de ce réseau par les entreprises leur permet de fournir à leurs clients des services plus performants dans des délais plus courts. L'émergence et l'élargissement des services d'information induit aussi des changements dans les Data Centers: ils nécessitent plus de serveurs et de processeurs, plus de réseau et de capacité de stockage. En raison de ces changements, les professionnels de l'informatique doivent faire face aux défis suivants: La vitesse et l'agilité: L'environnement business, qui nécessite une réactivité de plus en plus grande a besoin de systèmes d'information performants, permettant d'augmenter l'investissement proportionnellement aux recettes (ROI). L'encombrement, les coûts de location et les possibilités d'expansion: plus de matériel requiert plus d'espace et une expansion des Data Centers. Les coûts associés aux zones occupées limitent les possibilités d'expansion et, dans de nombreux cas, les salles de serveurs ne peuvent pas être élargies, en raison du manque d'espace dans les locaux. Aussi, plus de consommation d'énergie, des densités de puissance plus élevées et des problèmes de surchauffe lors de l'utilisation de méthodes de refroidissement classiques. Pour ce qui est des exigences de sécurité, la disponibilité, la quantité croissante de données stockées, les menaces provenant des e-mails, la peur du terrorisme et l'exigence d'une grande disponibilité, nécessitent des systèmes plus sûrs ainsi qu'une plus grande disponibilité. Cette tendance est également alimentée par des besoins différents, les règlementations et les politiques internes notamment (Bâle 2, SOX, BCP, DRP, etc.). La restauration la plus rapide possible après un arrêt imprévu du système devient un facteur primordial, non seulement pour les systèmes d'information, mais aussi pour l'infrastructure critique des Data Centers : MTTR (Meantime To Repair, temps moyen avant réparation) remplace MTBF (MTBF: Meantime Between Failures, temps moyen entre deux pannes) dans la hiérarchie des priorités. Cela a aussi un impact sur l'infrastructure dans le sens où l'émergence de solutions modulaires facilement réparables, l'augmentation de la capacité à la demande pour gérer l'équipement. Les entreprises tentent de réduire leurs coûts en limitant les dépenses liées au personnel et à l'électricité ainsi qu'en réduisant l'espace physique occupé et la quantité de matériel utilisé. Le coût de l'énergie peut être sensiblement diminué par l'application de technologies de virtualisation dans plusieurs domaines. Impact sur l'infrastructure: les dispositifs non conventionnels à haute densité nécessitent des dispositifs de refroidissement et d'infrastructure facilement gérables. La donne impose aussi des défis liés aux infrastructures elles-mêmes. Par rapport aux appareils fabriqués il y a quelques années, les serveurs à haute densité d'aujourd'hui peuvent générer une forte charge thermique sur un espace plus restreint. De plus, les technologies de virtualisation augmentent de cinq à six fois la moyenne d'utilisation des capacités, entraînant des problèmes de refroidissement beaucoup plus rapidement que les problèmes d'alimentation. Les défis du refroidissement à haute densité comprennent la séparation de l'air chaud et froid, l'accroissement de l'efficacité de refroidissement, l'évacuation de la chaleur et les possibilités d'une gestion aisée ainsi qu'une gestion préventive des pannes. APC by Schneider Electric, acteur majeur des services critiques d'alimentation électrique et de refroidissement, propose des solutions matérielles et logicielles destinées à sécuriser les applications et systèmes informatiques, industriels et domestiques critiques. Dans un souci permanent d'innovation, APC apporte à ses clients des solutions éco-énergétiques permettant une gestion complète et intelligente du cycle de vie de leurs infrastructures. Schneider Electric a acquis APC en 2007 pour l'associer à MGE UPS Systems et former " Critical Power & Cooling Services ", une Business Unit du groupe. Celle-ci supporte ses clients par un vaste réseau de techniciens et d'experts. En 2008, la division, qui emploie 12 000 personnes dans le monde a enregistré un chiffre d'affaires de 2,7 milliards d'euros. L'offre d'APC comprend les onduleurs, la climatisation de précision, les baies informatiques, la sécurité physique, les logiciels de conception et de gestion de l'évolutivité de Data Centers et la solution InfraStruXure®, une architecture modulaire intégrant la gestion électrique et la climatisation. Avec 114 000 employés et une présence dans plus de 100 pays, Schneider Electric a réalisé un chiffre d'affaires de 18,3 milliards d'euros en 2008.