La loi de finances complémentaire pour 2009 ouvre d'immenses opportunités aux banques de la place. Ainsi, M. Youssef A Nasr, Chairman de HSBC Bank Moyen-Orient, a indiqué, lundi soir à Alger, au cours d'une rencontre avec la presse, que la banque entend bien renforcer ses engagements en Algérie et saisir toutes les opportunités qui pourront se présenter sur le marché. Le même responsable a indiqué que les changements règlementaires opérés ces derniers mois à la faveur de la publication d'un règlement de la Banque d'Algérie à propos du quadruplement du capital minimum à l'agrément des banques et établissements financiers, ainsi qu'à la publication récente de la loi de finances complémentaire pour 2009, n'est pas un problème en soi. Il s'agit, selon lui, d'adapter la stratégie de la banque à la réglementation. D'ailleurs, M. A Nasr a indiqué que sa visite en Algérie, première d'une série de visites prochaines, reflète tout l'intérêt que porte le groupe HSBC au marché algérien. Abondant dans le même sens, M. Rachid Sekak, directeur général de HSBC Algérie, a indiqué que son équipe n'est pas là pour commenter des décisions qui sont prises par le gouvernement en toute souveraineté, mais pour les transformer en opportunités pour la banque. Il indiquera, dans ce sens, que HSBC a été très marginalement impactée par la décision du gouvernement d'interdire les crédits à la consommation, estimant que ce n'était pas dans les objectifs de la maison de faire dans le crédit à la consommation. En contrepartie, l'instauration de l'obligation de passer par le crédit documentaire (Credoc) pour les opérations de commerce extérieur, est considérée par M. Sekak comme étant une opportunité à saisir pour la banque. Il indiquera, par ailleurs, que le règlement de la Banque d'Algérie portant quadruplement du capital minimum des banques et établissements financiers permettra à HSBC de porter son capital actuellement estimé à 3,3 milliards de dinars à 10 milliards de dinars d'ici au 23 décembre prochain. Pour ce qui est du crédit hypothécaire, M. Sekak indiquera que la banque étudie la possibilité de lancer des produits en partenariat avec les entreprises en direction des employés de ces mêmes entreprises. Cela pourrait permettre, selon lui, de remédier au problème du turn over au sein des entreprises algériennes et au problème induit par le fait que les salariés ne sont souvent pas bancables. Pour ce qui est du segment entreprise, M. Sekak a indiqué que HSBC a obtenu des résultats satisfaisants en terme de collecte de ressources, des ressources qui sont en mal d'emploi, et que la banque est ouverte à toutes les opportunités. Celui-ci précisera qu'HSBC a participé au montage de 3 grands investissements en Algérie. Il affirmera dans ce sens que d'ici l'année prochaine, la configuration du secteur bancaire va changer, vu que l'augmentation du capital des banques privées va leur permettre de syndiquer leurs efforts afin de participer aux financements des grands projets. Il n'écarte pas non plus la possibilité de nouer des partenariats avec le secteur public, qu'il soit bancaire ou industriel, estimant qu'HSBC peut apporter de l'expertise ou des financements. Dans ce contexte, M. Youssef A Nasr a indiqué que le groupe HSBC peut apporter une expertise qui existe dans plusieurs marchés, mais aussi que la banque agit en tant que groupe et qu'HSBC Algérie peut toujours recourir à l'expertise d'HSBC Moyen-Orient pour le montage d'un projet en Algérie. Interrogé sur l'attractivité du marché algérien pour les investisseurs arabes, M. A Nasr a indiqué qu'une fois la crise dépassée et la reprise amorcée, celui-ci ne fera que se confirmer au cours des prochaines années, d'autant plus que nos voisins marocains et tunisiens ont reçu un flux important d'IDE arabes, et que l'Algérie reste le marché le plus important de la région. Isma B.