Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
“L'Algérie va drainer un flux important de capitaux arabes” L'avis optimiste de Youssef A. Nasr, président de la zone Moyen-orient-Afrique du nord à HSBC
HSBC Algérie, la succursale de HSBC, l'une des premières banques dans le monde, compte porter son capital à 10 milliards de dinars avant la fin de l'année et ouvrir à court et moyen terme, une dizaine d'agences dans le pays. Le numéro 1 de la zone Moyen-Orient/Afrique du Nord du groupe britannique HSBC, classé parmi les trois premières banques dans le monde en termes de capitalisation, Youssef A. Nasr, effectue ces jours-ci une visite à Alger, dans la perspective en principe à très court terme du passage de HSBC Algérie sous la “coupe” de HBME, HSBC Bank Middle East Limited basée à DubaI, au lieu de HSBC France. En effet, la succursale Algérie de HSBC attend l'autorisation de la Banque centrale pour changer de statut. La demande de transfert de la succursale à HBME avait été déposée au courant du 1er semestre 2009. L'un des avantages de ce transfert est de bénéficier de l'expertise d'HBME dans la compréhension des marchés émergents, selon le premier responsable d'HSBC Algérie. Dans une conférence de presse organisée, hier, pour principalement expliquer cette modification de statut, le patron de HBME, diplômé de l'université américaine de Harvard, ayant cumulé une trentaine d'années d'expérience au sein de ce grand groupe financier, a exposé, en ce sens, une vision optimiste du développement des affaires entre l'Algérie et les pays arabes. “L'Algérie va drainer un flux important de capitaux arabes au cours des prochaines années. L'Algérie est le marché le plus important de la région (Maghreb). Elle est en train de se libéraliser. Elle va recevoir de plus en plus de capitaux arabes”, a argué Youssef A. Nassr. En tout état de cause, la visite du président de HBME à Alger est considérée comme un signal que HSBC va “amplifier” sa présence en Algérie. En effet, sa succursale, HSBC Algérie, va augmenter son capital. Elle va le porter de 3,3 milliards de dinars à 10 milliards de dinars avant la fin de l'année (pour se mettre en conformité avec la nouvelle obligation de la Banque centrale). “Nous comptons ouvrir 10 à 12 agences à moyen terme en Algérie”, a indiqué, du reste, le patron de HBME. Dans quelques mois, la banque, en un mot, va augmenter sa capacité d'intervention en termes de financement de l'investissement. “En un an (et quelques mois), — HSBC Algérie a fêté sa première bougie le 3 août dernier —, nous serons au même niveau de capital que toutes les banques privées de la place, au même niveau de capital que des banques installées depuis dix ans en Algérie”, commente Rachid Sekak, le directeur général de HSBC Algérie. Quant aux changements intervenus dans le cadre réglementaire en matière d'investissement et du commerce extérieur via la loi de finances complémentaire 2009, ils ne gênent pas HSBC Algérie, a laissé entendre le premier responsable de la succursale. “À HSBC, nous ne discutons pas les décisions souveraines. Nous analysons ces décisions. Nous transformons les changements en autant d'opportunités pour la banque. HSBC Algérie est, en outre, faiblement impactée par la suppression du crédit consommation, en particulier du crédit automobile”, a ajouté Rachid Sekak. Par ailleurs, le premier responsable de la succursale a indiqué que HSBC Algérie est en discussion pour un partenariat dans la bancassurance. Elle est en quête d'opportunités en matière de financement de grands projets. Rachid Sekak a ajouté que sa succursale a accompagné récemment l'installation en Algérie de trois grandes entreprises étrangères. Il a rappelé que sa clientèle compte les grandes entreprises étrangères présentes en Algérie, clientes de HSBC dans le monde et la plupart des grandes entreprises privées locales. En un mot, elle cible principalement les gros clients. Hsbc Algérie travaille également sur un projet de crédit immobilier pour les salariés ayant le soutien de leur entreprise, a t-il ajouté. Enfin, HSBC Algérie cueille les fruits de ses efforts après seulement un an de sa création. “Nous sommes rentables et en avance sur les prévisions”, s'est contenté d'affirmer Rachid Sekak, à propos de ses résultats. À noter qu'HBME compte sans la succursale Algérie (en attente d'un accord de la Banque centrale), 9 succursales dans neuf pays : Emitats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman, Bahreïn, Liban, Jordanie, Pakistan, Palestine. “Elle assure, en outre, la responsabilité managériale et la supervision de trois filiales en Arabie Saoudite, en Egypte et en Irak”.