La ville de Sig connaît une dynamique de développement dans le cadre du PCD et le plan sectoriel, donnant à la cité un visage plus avenant. Plusieurs quartiers de cette commune relevant de la wilaya de Mascara ont fait l'objet d'actions d'embellissement, à l'instar des cités "Benziane-Maatallah", "Redouane", "Mdina Jdida" et "Boudadi". Le tissu urbain de la ville a enregistré une nette amélioration avec la démolition de bidonvilles et de constructions illicites. 282 familles de la cité "Talha" ont été relogées dans de nouvelles habitations à l'est de la ville, à la faveur du programme quinquennal 2005-2009. Le centre-ville de Sig, appelé par les habitants "Square", s'est paré d'espaces de détente. Un nombre impressionnant de cafés s'y trouvent, lieux de rencontres. Les visiteurs de Sig sont souvent attirés par la bâtisse qui fait office de siège de l'APC, un édifice réalisé en 1882 dans un beau style architectural. Parmi les quartiers les plus célèbres, "hai Derb" où se situent notamment des boutiques de couture. Ammi Omar, qui continue dans se rendre à ce quartier depuis 40 ans, se souvient que ce dernier était, à l'ère coloniale, habité par des juifs qui exerçaient les métiers de boulangerie, de couture et d'artisanat. Pas loin du quartier, on trouve la célèbre mosquée, appelée par la population locale "Medersa" eu égard au rôle qu'elle a joué contre l'occupation coloniale. Cheikh Larbi Tebessi, membre de l'association des Ulémas musulmans algériens y enseignait dans les années 30. Parmi les ulémas de Sig, Bachir Bouyedjra Tayeb connu sous le nom de Cheikh Si Tayeb. Parmi les anciens quartiers de Sig, "hai Mdina Jdida" accueille le plus grand nombre d'habitants et d'artisans. Si Maati, un viel habitant, se rappelle lorsque dans ce quartier habité en majorité par les Algériens, l'administration coloniale avait construit un pont constituant une séparation entre les habitants autochtones et les Européens. L'histoire de la ville de Sig retient également en mémoire les martyrs qui avaient combattu le colonialisme français, entre autres Cheriet Ali Cherif et Benmerahi Djelloul. Boulefadh Mustapha (60 ans), fils de chahid, raconte que son père Abdelkader a été rebelle depuis son jeune âge contre l'occupant français jusqu'au jour où il fut arrêté dans une bataille et jeté par-dessus un hélicoptère en 1957 à Sig. Parmi les sites touristiques de la région, celui de "Meriama", aménagé sur les hauteurs du mont "Touakes" surplombant la ville. Ce lieu accueille des familles notamment lors des vacances scolaires. Sig est surtout réputée par l'oléiculture avec une plaine comptant 222.415 oliviers sur une superficie de 2.108 ha. La production prévue cette année, selon les prévisions de la direction des services agricoles, est de 80.000 qx sur une surface de 1.978 ha. Les visiteurs ou ceux transitant par Sig ont l'habitude d'y acheter l'huile d'olive, connue pour sa haute qualité nutritive. La variété d'olive la plus répandue est la "sigoise". Par ailleurs, la commune a bénéficié de 16 projets dans le cadre des PCD et PS dont certains ont été lancés cette année, a indiqué le secrétaire général de l'APC, M. Hocine Hadji qui a signalé la rénovation, cette année, du réseau d'assainissement du quartier "Mdina Jdida", la réhabilitation du jardin public dans le cadre du projet d'aménagement des espaces verts. Ce jardin datant de 1903, constituait "le poumon de la ville, avec ses arbres rares et la variété de sa faune et sa flore", se remémore un ancien habitant, ammi Zoubir. Le secteur de la santé sera doté de deux salles de soins à "Kharouba" et "Aiss" pour renforcer une polyclinique existant depuis trois ans. D'autre part, le projet de réalisation de conduites d'assainissement à l'est de Sig est à l'étude en plus d'une opération de rénovation du réseau d'AEP dotée d'une enveloppe de 4 millions de dinars. Selon un des habitants, la situation d'approvisionnement en eau s'est améliorée cette année. L'eau est reçue dans certains quartiers une fois tous les trois jours au lieu de 15 jours, il y a quelques mois. Pour ce qui est de l'hydraulique, les agriculteurs de la région bénéficient d'un quota de 15 millions de mètres cubes/an du barrage de Chorfa destiné à l'irrigation des terres en plus de deux stations de traitement d'eaux usées. Concernant l'habitat, Sig occupe la seconde place au niveau de la wilaya de Mascara avec la réception de 624 logements participatifs et 420 autres en cours de réalisation. Cette ville dispose d'assiettes foncières importantes, selon la direction du logement et des équipements publics. Le secteur de la jeunesse et des sports a enregistré une nette amélioration avec la réception en 2007 d'un centre scientifique doté de salles d'internet, d'une bibliothèque. En plus, une salle omnisports est ouverte depuis deux ans. La piscine municipale, fermée depuis les années 80, fait l'objet d'une opération d'aménagement. Un projet de réhabilitation du stade communal est également retenu. Le secteur de l'éducation a été marqué par la réfection d'écoles primaires et l'ouverture de deux CEM. Dans le cadre des grands travaux, un institut national de formation professionnelle est en cours de réalisation en plus de la réalisation de 84 locaux à usage professionnel, selon M. Hadji Hocine. Sig dispose d'une zone industrielle qui regroupe des minoteries et des conserveries d'olives, de champignons et des huileries. R.R.