L'Algérie voudrait bien avoir son TGV dans les prochaines 15 années, c'est du moins ce que rapporte le site d'information topactu. L'Algérie deviendra donc le premier pays dans le monde arabe à posséder une ligne ferroviaire à grande vitesse. Les Marocains ont prévu d'en construire le leur vers 2030, une ligne d'une longueur de 1.500 km et pour un montant de l'ordre de 2,87 milliards de dollars. Toujours selon la même source, les Algériens auraient déjà entamé, par l'entremise de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), les démarches pour le choix de sociétés spécialisées pour l'étude d'un TGV entre les frontières algéro-tunisienne et algéro-marocaine, sur 1.200 km, avec une vitesse d'exploitation de 350 km/h. Et le futur TGV algérien devrait être construit parallèlement à l'autoroute Est-Ouest et traversera 24 wilayas… Cependant, le projet n'est pas sans susciter quelques appréhensions ; d'abord la difficulté technique à le concevoir et à le mener à bon terme, ensuite son coût et l'amortissement des investissements consentis. Rappelons qu'en 2006, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) avait indiqué qu'il n'y aura pas de train à grande vitesse en Algérie à l'horizon 2008 et qu'il sera remplacé par un train circulant à 160km/h. Pour les spécialistes, ce renoncement était prévisible, souci de rentabilité et de coût du projet oblige, la LGV entre Khemis Miliana et Bordj Bou-Arréridj, par exemple, avoisinait les 3 milliards d'euros, soit la moitié de l'enveloppe totale destinée aux chemins de fer en Algérie. En tout cas, une chose est sûre, pour rentabiliser ses futures lignes TGV, la SNTF aura l'obligation de remplir ses wagons, ce qui suppose de gagner notamment la bataille du fret, mais aussi de préparer la SNTF à gérer le futur parc qui sera forcément moderne. Le secteur ferroviaire est en cours de développement, le gouvernement a mis le paquet pour booster ce secteur à travers le lancement de projets structurants. Le transport ferroviaire qui a connu ces cinq dernières années l'extension et la modernisation du réseau et des moyens, et l'amélioration des conditions de transport des voyageurs. Certes, les changements les plus significatifs sont la réalisation de 1100 kilomètres de voies ferrées, la reprise du transport de voyageurs sur 600 kilomètres de réseau, la réalisation de l'électrification, de la signalisation et des équipements de télécommunications sur 400 kilomètres de voies ferrées ; il s'agit aussi de l'engagement sur plus de 700 kilomètres de la mise à niveau du réseau à 220 kilomètres-heure ; le secteur a connu également la réception de 30 locomotives diesel, de 17 autorails et de 42 rames automotrices, et enfin la mise en service d'autorails sur la banlieue algéroise, entre Constantine et les villes de Skikda, Jijel, Aïn M'Lila, Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi, Aïn Beïda, et Tébessa, entre Alger et les villes de Chlef, Oran, Béjaïa et Sétif, entre Oran et Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Maghnia, ainsi qu'entre Batna et les villes de Aïn Touta, Barika et M'sila. Durant les cinq prochaines années, le ministère des Transports propose la poursuite de la modernisation du transport ferroviaire à travers, notamment, un important développement du réseau par la construction de nouvelles voies, dont certains tronçons ont été entamés en études ou en chantier. Nassima B.