L'Algérie et le Venezuela veulent renforcer leur coopération bilatérale dans tous les domaines, notamment pétrolier et gazier. "Nous voulons renforcer les liens économiques, commerciaux, énergétiques et technologiques et les élever au niveau de nos excellentes relations politiques", a, en effet, affirmé, mercredi soir, le président Chavez, à l'issue de ses entretiens avec son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika. Arrivé à Alger pour une visite "de travail et d'amitié" de deux jours, le président Chavez a notamment plaidé en faveur du renforcement de la coopération bilatérale dans le pétrole, le gaz naturel liquéfié (GNL) et la pétrochimie. "J'ai proposé au président Bouteflika de faire en sorte que la société algérienne des hydrocarbures (Sonatrach) participe à la production de pétrole avec son homologue du Venezuela", a-t-il dit. Le président Chavez a évoqué, aussi, la possibilité de transporter en Algérie du GNL vénézuélien avant d'être acheminé vers Europe. La coopération financière a été évoquée, notamment "la possibilité de créer un fonds d'investissement pour encourager des projets mixtes dans les secteurs de l'agriculture, du commerce, de l'habitat, de la pêche, du transport maritime et du tourisme", a-t-il ajouté. Les deux présidents ont discuté également du sommet Afrique-Amérique du Sud prévu dans l'île vénézuélienne de Margarita, à la fin du mois de septembre. "Nous sommes d'accord pour que ce sommet ne soit pas simplement un sommet de plus où l'on prononce des discours et où l'on signe des documents préparés à l'avance qui n'ont aucun impact sur la réalité de nos peuples", a dit M. Chavez. "Nous voulons que cela change. Bouteflika, qui a beaucoup d'expérience, nous a fait des suggestions concernant la méthodologie à suivre lors de ce sommet qui réunira une trentaine de chefs d'Etat", a-t-il ajouté. "Nous voulons des résultats concrets à moyen terme, avec un plan de travail pour les deux prochaines années", a-t-il poursuivi. Ce sommet abordera des thèmes liés à "la question stratégique du rapprochement" entre l'Union africaine et l'Union sud-américaine (Unasur), la sécurité alimentaire, la disponibilité des médicaments, la crise énergétique, le problème financier et "comment assurer les ressources nécessaires pour le développement de nos peuples", a ajouté M. Chavez. La visite de M. Chavez en Algérie est la quatrième du chef d'Etat vénézuélien, qui s'était déjà rendu à Alger en août 2000, en octobre 2001 et en mai 2006. Elle s'inscrit dans le cadre d'une tournée dans six pays destinée à démontrer "le prestige de la révolution bolivarienne". Le président vénézuélien a commencé son périple lundi par la Libye, où il a assisté au sommet de l'Union africaine (UA) et aux célébrations du 40e anniversaire de l'accession au pouvoir du leader, libyen Mouammar Kadhafi. Lotfi C.