Les contrats à terme sur le pétrole brut présentaient un tableau contrasté hier, après avoir gagné du terrain dans la matinée sur fond d'espoir que les chiffres de l'emploi non agricole aux Etats-Unis renforcent le sentiment positif sur la croissance économique mondiale. Ces statistiques, attendues à 14h30, devaient montrer une amélioration du marché de l'emploi pour la cinquième semaine consécutive. A 13h12, le contrat de juillet sur le Brent gagnait 13 cents à l'ICE de Londres, à 75,54 dollars le baril, alors que le contrat de juillet sur le brut coté au Nymex reculait de 21 cents, à 74,40 dollars le baril. La volatilité exceptionnellement forte des échanges cette semaine a fait chuter le principal contrat du Nymex sous 72 dollars le baril, puis rebondir au-delà de 75 dollars. Le rapport hebdomadaire du département de l'Energie a montré jeudi une baisse plus marquée que prévu des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis. Toutefois, si l'on regarde les chiffres de plus près, on se rend compte que les stocks entreposés au terminal de Cushing ont augmenté de 270.000 barils, constate un analyste de JBC Energy. Les cours de l'or noir sont par ailleurs soutenus par le début de la saison des ouragans aux Etats-Unis. Une agence météorologique gouvernementale a prévenu que la saison 2010 pourrait être marquée par les tempêtes les plus violentes depuis 2005, et pourrait venir compliquer les efforts de BP pour enrayer la marée noire qui touche le golfe du Mexique. Notons, aussi, que les cours du brut refluaient dans les échanges électroniques en Asie, les investisseurs attendant la publication des statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis, selon des courtiers. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet perdait 31 cents à 74,30 dollars, tandis que le Brent de la mer du Nord, à échéance identique, cédait 16 cents à 75,25 dollars. De son côté, le cabinet ADP a estimé que le secteur privé avait connu en mai son quatrième mois consécutif de création nette d'emplois (+55'000). C'est malgré tout un peu moins qu'attendu par les économistes. Les prix du pétrole avaient fini en nette hausse jeudi soir à New York, soutenus par la diminution des stocks d'essence et de brut aux Etats-Unis la semaine passée.