Par B. Chellali Force est de constater qu'une importance accrue a pu, en effet, être donnée depuis 1999 à la modification de l'ensemble des conditions sociales, d'une part par l'intensification de la recherche de revenus et d'autre part par la mise en œuvre d'une politique d'aménagement du cadre de vie, en particulier dans le cadre de l'habitat, l'amélioration de plus en plus active par l'élargissement d'un ensemble de réseaux d'équipements collectifs et sociaux en faveur des catégories de la population les plus démunies et des régions les plus défavorisées. Les investissements en faveur de la construction de logements tous type confondu, ont doublé à chaque exercice. Cette politique semble réussir dans la mesure où de nombreux fossés en la matière ont été comblés, surtout par l'ampleur du programme national de construction de logements au profit des personnes à faibles revenus. Cela montre bien que l'on a pleinement conscience du souci de ne pas abandonner le citoyen dans le dénuement. Il convient de rappeler qu'à travers cette stratégie, le programme présidentiel a défini les priorités dans la réponse aux besoins sociaux à moyen et long terme et préconisé les implications d'une politique plus accentuée et plus large dans ce domaine. Clairement, c'est une transformation radicale de l'économie qui est visée pour servir d'appui au progrès social recherché impliquant la mise en place de toutes les conditions matérielles et organisationnelles d'une croissance économique rapide. C'est ainsi que pour préparer les bases d'une politique vigoureuse d'aménagement du cadre vie de la population, l'accent est mis sur la réalisation logements. L'objectif ultime de ce vaste programme, est la promotion de l'homme dans un modèle de progrès à aborder étape par étape, dans la réalisation des actions tendant à lever les contraintes objectives, économiques et sociales, rencontrées par la société algérienne, dans la concrétisation et l'approfondissement d'une politique sociale en phase avec les besoins du jour. Devant une telle situation qui évolue, et eu égard aux taux de croissance démographique en hausse, l'Etat tient à jouer son rôle qui consiste en l'appui au logement. C'est donc dans cet esprit que le président Abdelaziz Bouteflika vient de dicter de nouvelles directives au gouvernement pour suivre la réalisation accélérée du programme de logements inscrit au titre du plan quinquennal. Le chef de l'Etat met l'accent sur la garantie de permettre l'accès à tous aux transferts sociaux, cela montre aussi la voie à suivre lorsqu'il s'agit des intérêts rejoignant le devoir moral et humain. Le rôle souligné ici avec plus de vigueur encore, c'est la responsabilité des pouvoirs publics dans la solution de la crise du logement. Condition même d'une vie décente pour chaque citoyen en mal de logis et à faible revenu. Le principe fort à distinguer dans cette politique, est que l'aide de l'Etat à la construction de logements, se confond de part et d'autre, avec une ligne de conduite de bonne foi de faire accéder le citoyen à un logis décent. Cela ne fait, il est vrai que " distribuer " les revenus dans un système de propriété différencié et évolutif dans la réponse aux besoins essentiels dégagés à chaque étape de la mise en œuvre du programme présidentiel. C'est ainsi qu'une amélioration notable des conditions d'existence dans le domaine du logement, de la santé et des infrastructures collectives est perçue nettement avec l'étape inaugurée ces dernières années. Dans ce contexte de transformation sociale, l'accent est toujours mis sur la nécessité de réduire les disparités sociales en direction des populations et des régions. Autant de volets d'une politique sociale d'élévation du niveau de vie de la population, notamment des couches sociales les plus vulnérables et en premier lieu, les habitants des zones rurales.