Soutenus par l'appréciation de la monnaie européenne et l'impact de la taxe sur les véhicules neufs, les prix des véhicules neufs devraient connaître une nouvelle hausse à partir du mois d'octobre du fait de l'interdiction du débarquement de ces derniers au niveau du port d'Alger. En effet, Abdellah Oulamara, directeur général d'Elsecom, concessionnaire qui importe la marque coréenne KIA, a indiqué, hier au quotidien électronique tsa-algerie.com que "transférer le débarquement des véhicules sur un autre port que celui d'Alger impliquera des dépenses supplémentaires liées au transport et au stationnement ". Selon lui, une augmentation de 4 à 5% du prix global des véhicules neufs est fort probable, en raison de cette nouvelle situation. Il faut savoir que la décision d'interdire la réception des véhicules importés au niveau du port d'Alger entrera en vigueur le 1er octobre prochain. Un Conseil interministériel, réuni en juillet, avait décidé de ne plus autoriser, à partir du 1er octobre prochain, aux navires transportant les cargaisons de rond à béton et bois, les produits alimentaires non conteneurisés, les marchandises diverses non conteneurisées et les véhicules (car-carriers) à décharger leurs marchandises au port d'Alger. Cette mesure a été décidée afin de parer à la situation de congestion que connaissent actuellement certains ports nationaux de commerce, notamment le port d'Alger, marquée par un allongement de la durée à quai des navires et une importante rade qui se traduit par des impacts extrêmement pénalisants pour l'économie, notamment par le taux de fret et primes d'assurance élevées, des taxes de congestion et des surestaries, rappelle-t-on. Il s'agit également d'assurer une fluidité des trafics portuaires à travers une meilleure utilisation des capacités portuaires existantes. Les ports de Djendjen, Mostaganem et Ghazaouet sont retenus pour la réception des navires car-carriers. Le ministre des Transports, M. Amar Tou, a indiqué, lundi, en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation qu' "à partir de cette date (1er octobre prochain), tous les véhicules importés, auparavant réceptionnés au port d'Alger, seront transférés vers le port de Djendjen". Et d'ajouter qu'"il n'y aura pas de report (de la décision) et les concessionnaires peuvent réceptionner leurs véhicules au niveau d'autres ports, parce qu'il y a 11 infrastructures portuaires en Algérie et toutes ces infrastructures doivent être exploitées",D'un autre côté, l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) écarte toute possibilité de retour du crédit automobile sans une participation des banques et des établissements financiers. Le vice-président de l'AC2A, Mourad El Oulemi, a indiqué qu'accorder des crédits automobiles n'est pas la vocation des concessionnaires. "Notre vocation première est de vendre et d'assurer le service après-vente des marques qu'on représente. La vente par crédit est la spécialité des banques et des établissements financiers " a-t-il précisé. Et d'ajouter que " même le paiement échelonné n'est pas possible car nous sommes obligés de facturer chaque véhicule vendu et nous acquitter de nos obligations fiscales dans des délais brefs sous peine d'amendes ". Le marché de l'automobile, qui connaît un rythme décroissant des ventes depuis l'instauration de la taxe sur l'achat de véhicules neufs, subit de plein fouet la suppression des crédits à la consommation. Dalila T.