Le port de Béjaïa, classé deuxième à l'échelle nationale après celui d'Alger, la capitale, en matière de trafic de marchandises hors hydrocarbures et aussi en recettes budgétaires, se prépare à lancer la réalisation de deux plateformes logistiques à Bordj Bou-Arréridj et Beni-Mansour, afin d'alléger la pression du trafic dans son enceinte et améliorer ses prestations envers ses clients, apprend-on de la direction de l'entreprise portuaire de Béjaïa. Le projet, conçu dans le cadre des autoroutes de la mer, sera supervisé par des experts en logistique de l'Union européenne, dont un représentant est déjà sur site depuis dimanche, en vue d'en examiner la faisabilité et de proposer les solutions idoines afin d'en précipiter la réalisation, a-t-on précisé. Ces plates-formes s'étalent sur des superficies de quelque 20 hectares chacune. Elles devraient, dans une première étape, servir de lieux d'entreposage et de réception de marchandises en l'état et, dans une seconde phase, aller au-delà pour y constituer des espaces de dépotage, d'empotage, d'éclatement et de conditionnements, a-t-on expliqué de même source. En guise d'alternative immédiate à ce projet, dont la livraison est prévue avant fin 2010, et afin de juguler l'importance de son trafic, le port a aménagé un espace d'entreposage à la sortie Est de Béjaïa, plus précisément à Iryahène, dont la fonction est dédiée uniquement au dépotage du conteneur vide. La conception des nouvelles plateformes, prévue sur le modèle des dotations logistiques du port de Barcelone (Espagne), se peaufine avec la participation de tous les acteurs économiques gravitant autour de l'EPB dont les transitaires, les consignataires et les transporteurs, a-t-on souligné. Une enveloppe de 37 milliards de dinars (près de 380 millions d'euros), a été annoncée, cette année pour moderniser le port de Béjaïa. Il s'agira d'un vaste projet pour moderniser, et également agrandir le port qui s'étale aujourd'hui sur une cinquantaine d'hectares. Le port de la ville de Yemma Gouraya a considérablement augmenté ses activités ces dix dernières années, d'où la nécessité d'en repenser les infrastructures pour éviter la saturation. Pour cela, la direction des travaux publics de la wilaya de Béjaïa annonce donc une enveloppe de 37 milliards de dinars (près de 380 millions d'euros). Et parmi les principales réalisations attendues, la création de 50 hectares de zones de stockage en plus, un nouveau quai de 1,5 Km de linéaire, mais aussi l'approfondissement des bassins pour accueillir des navires de grande capacité. Il faut savoir que le port de Béjaïa a traité un volume de 3,5 millions de tonnes de marchandises au 1er trimestre 2009, soit une hausse de plus de 4% comparativement à la même période de 2008, indique un bilan de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB). Ce résultat a été réalisé autant à l'exportation, fondamentalement le fait du poste hydrocarbure qui enregistre une croissance de 1,66 %, passant de 2,035 à 2,069 millions, qu'à l'importation où quasiment tous les postes ont marqué une sensible progression. Le trafic conteneur s'est caractérisé également par une très forte croissance, estimée à 35.292 EVP (équivalent vingt pieds), contre 29.666 Evp, soit une hausse de 13,56%. En termes de mouvements de la navigation, le port a traité 289 navires, représentant une jauge totale de 3,8 millions de tonnes. Ouzna Mesroua