Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a exhorté, jeudi, les enseignants et les syndicats à "privilégier le dialogue comme mode de règlement des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs". Celui-ci a, d'ailleurs, indiqué à l'intention des enseignants du nouveau lycée de Tizi-Ouzou, qui se plaignaient d'un "cumul de situations financières impayées" que "la grève ne règle pas les problèmes, mais pénalise l'élève", a souligné M. Benbouzid. Sur un ton pédagogue, il a invité les enseignants à "recourir au dialogue pour la satisfaction de leurs droits légitimes, afin de préserver l'intérêt de l'élève". Il s'agit, a-t-il dit, de "faire preuve de réalisme et de discernement, en considérant que ce passif n'est pas imputable au seul secteur de l'éducation, mais implique également d'autres secteurs, dont notamment la Fonction publique et le Trésor public". "Pour s'en convaincre, je vous invite à confronter, à travers un dialogue, vos arguments ( causes de la grève), avec les explications de votre directeur de l'éducation", a-t-il clamé, avant de déclarer prendre acte de l'engagement de régler, d'ici la fin de l'année, l'ensemble des situations financières pendantes, au nombre de 19 117, et concernant des arriérés salariaux, des rappels d'échelons et d'allocations familiales, des primes et autres heures supplémentaires. Interrogeant des enseignantes d'un lycée sur les "motifs" de leur grève, le ministre s'est montré réceptif aux arguments mis en avant, à l'image de cette enseignante qui s'est plainte du "caractère récurrent du retard accusé dans le paiement de diverses situations financières, dont certaines remontent jusqu'à 1998". Abordant le cas "épineux" des enseignants contractuels, M. Benbouzid a souhaité que la direction de l'éducation "priorise l'intégration d'enseignants titulaires d'un diplôme universitaire". Sur le plan infrastructurel, le ministre a insisté sur la nécessité de l'assainissement de la nomenclature des projets inscrits à l'indicatif de la wilaya, qui compte un programme en cours de 19 CEM, 11 lycées, 58 classes primaires, 34 cantines scolaires et 24 installations scolaires. "Les retards dans les délais de réalisation des projets de l'éducation ont induit, en 2008, et à l'échelle nationale, des réévaluations d'un montant de l'ordre de 50 milliards de DA", a fait observer le ministre pour mieux souligner l'impératif de respecter les délais contractuels de réalisation. Notons aussi que le ministère de l'Education nationale a appelé, jeudi, à travers un communiqué, à "ne pas insister sur les nuances de couleurs des tabliers exigés mais à accepter tous les tons du bleu pour les tabliers des garçons et toute la gamme du rose pour les tabliers des filles", a indiqué un communiqué du ministère. Cette décision vient lever "l'ambiguïté constatée dans certains établissements éducatifs qui sont allés parfois, outres les nuances, jusqu'à distinguer entre les formes et les modèles des tabliers, sachant la rareté du produit sur le marché". Aussi, les directeurs des établissements primaires, moyens et secondaires sont-ils tenus d'accorder aux élèves qui n'ont pas encore acheté le tablier demandé un délai supplémentaire de 20 jours après l'Aid El Fitr pour permettre à tous de l'acquérir, précise le communiqué qui rappelle que "l'instruction ministérielle entrera en vigueur après ce délai". R. N.