Dialogue n Lors de son déplacement jeudi dernier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre de l'Education nationale, a rassuré l'ensemble du personnel de l'éducation quant à la prise en charge de ses doléances. «Il faut ouvrir le dialogue avec les syndicats afin d'éviter les grèves qui ne règlent aucun problème, et qui ne font que pénaliser l'élève», a recommandé le ministre au directeur de l'éducation de la wilaya. «On n'entame pas l'année scolaire par une grève», a, en effet, déploré le ministre. En ces termes, M. Benbouzid a exhorté les enseignants et les syndicats autonomes de l'éducation, notamment le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) qui ont observé une journée de protestation juste à la rentrée scolaire dans cette wilaya, «à privilégier le dialogue comme mode de règlement des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs». Sur un ton pédagogue, il a invité les enseignants à recourir au dialogue pour la satisfaction de leurs droits légitimes, afin de préserver l'intérêt de l'élève. «Il s'agit, a-t-il dit, de faire preuve de réalisme et de discernement, en considérant que ce passif n'est pas imputable au seul secteur de l'Education, mais implique également d'autres secteurs, dont notamment la Fonction publique et le Trésor public.» «Pour vous en convaincre, je vous invite à confronter, à travers un dialogue, vos arguments (causes de la grève), avec les explications de votre directeur de l'éducation», a-t-il clamé, avant de déclarer prendre acte de l'engagement de régler, d'ici à la fin de l'année, l'ensemble des situations financières pendantes, au nombre de 19 117, et concernant des arriérés salariaux, des rappels d'échelons, d'allocations familiales, de primes et autres heures supplémentaires. Interrogeant les enseignantes d'un lycée sur les motifs de leur grève, le ministre s'est montré réceptif aux arguments mis en avant, à l'image de cette enseignante qui s'est plainte du «caractère récurrent du retard accusé dans le paiement de diverses situations financières, dont certaines remontent à 1998». Abordant le cas «épineux» d'enseignants contractuels, M. Benbouzid a souhaité que la direction de l'Education priorise l'intégration d'enseignants titulaires d'un diplôme universitaire.